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  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 01:11
Sigmar Polke, De la couleur avant toute chose

Sigmar Polke est né le 13 février 1941, à Oels, dans une région de la Pologne alors annexée par l'Allemagne nazie (la Basse-Silésie). En 1953, il fuit avec sa famille l'Allemagne de l'Est pour s'installer à Düsseldorf. Là, il intègre l'Académie des beaux-arts, où il rencontre Gerhard Richter avec lequel il fonde le mouvement pop allemand : le réalisme capitaliste. Il est mort d'un cancer le 11 juin 2010, à soixante-neuf ans et à Cologne, victime des résines délétères et des pigments vénéneux dont il faisait son quotidien en peinture.

 

Deux tableaux.

Sigmar Polke, De la couleur avant toute chose

Hände (Mains), 1988

Œuvre figurative – une photographie reproduite sur la toile.

Sigmar Polke, De la couleur avant toute chose

Triptichon (Triptyque), 1994

Œuvre abstraite – la peinture, et elle seule.

 

L'ironie et le discours politique se montrent mais ne disent rien de la peinture.

 

La couleur atteint un raffinement que Sigmar Polke dit comme « l'incandescence ».

Le fond brun de Hände révèle les teintes irisées du spectre de la lumière, et sur Triptichon, les montants du châssis, en transparence, participent à la composition.

On voit l'importance de la matière : transparence de la résine, moirures, fluidités.

 

L'autorité des couleurs tempère l'ironie, estompe le message politique et sublime le motif en le dotant d'une somptuosité inouïe. Sans quoi, Hände ne serait qu'une illustration et Triptychon, un papier peint.

 

De la couleur avant toute chose !

 

The Dead Weather, No Horse – Live from Third Man Records

 

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commentaires

Y
Grâce à toi j'ai vu la très belle (et apparemment très complète) expo que lui a consacré le musée d'art contemporain de Toulouse, un artiste surprenant :-) Pas particulièrement à mon goût cela dit mais certainement étonnant :-)
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L
Oui, je comprends, tu as des goûts modernes : The Hobbit, Harry Potter...<br /> Tiens !? Si je chroniquais un Harry Potter ?<br /> Tu as raison, ce serait corrosif : - )))
D
Tu as été traumatisé par l'I... d'Académie ?
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L
Nous écrivons pour les 'happy few', c'est entendu. Encore faudrait-il que les bienheureux lecteurs puissent entendre quelque chose à l'histoire.<br /> Tu évoques une page qui a été publiée ailleurs et qui n'est connue que des plus hauts membres du comité central.<br /> C'est ici (le lien est impuissant comme le staff d'OverBlog Nouveau) :<br /> http://scribulations-le-forum.com/content/tient-le-bon-bout<br /> Je n'ai pas été trop... comme tu le dis.
D
Une rétrospective est prévue prochainement ?
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L
Je ne sais pas.<br /> Je me réfère à l'exposition du musée de Grenoble, en 2013-2014, accompagnée d'un très beau et très bon catalogue publié chez Actes Sud et signé Guy Tosatto et Bernard Marcadé.<br /> J'avais mentionné Sigmar Polke dans mes pages sur Gerhard Richter,<br /> http://www.libellus-libellus.fr/article-gerhard-richter-jeux-de-miroirs-115605738.html<br /> mais il méritait mieux qu'une citation et il mérite mieux que ce bref article.<br /> C'est un inventeur, selon ma nomenclature : inventeurs &gt; suiveurs (parfois eux-mêmes inventeurs) &gt; académiciens. Je ne lui vois pas de suiveur.<br /> Joseph Beuys était un parent, ascendant, par l'esprit, mais son &quot;corrosif&quot; a une autre histoire.
L
&quot;Il est mort à soixante-neuf ans et à Cologne&quot;. Hardi zeugma. Et supposons, en cas de rien que pour l'oreille : &quot;Mes chers auditeurs, il est mort à soixante-neuf ans et à Carentan.&quot; Ou ce ne serait à n'y rien comprendre, ou, protesterait un cher auditeur : pourquoi ne dites-vous pas qu'il est mort à cent neuf ans ?
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L
Mon Gentil, tu t'avais gouré de ligne. Je me suis permis de transférer ton commentaire à sa juste place, avec ton adresse e-mail gentille et plaisante.<br /> Maintenant...<br /> Maintenant, pour nos lecteurs, et néanmoins étudiants, observons le zeugma à la lunette wikienne :<br /> &quot;Le zeugma (du grec ancien ζεῦγμα / zeûgma, « joug, lien ») est une figure de style qui consiste à faire dépendre d'un même mot deux termes disparates qui entretiennent avec lui des rapports différents, en sous-entendant un adjectif ou un verbe déjà exprimé. Il s'agit donc d'une forme d'ellipse. On distingue le zeugma syntaxique, quand le terme non répété est utilisé dans le même sens que déjà exprimé, du zeugme sémantique, où le terme occulté est utilisé dans un sens différent de celui déjà exprimé. Cette dernière figure, appelée également attelage, associe le plus souvent deux compléments d'objet, l'un de sens concret et l'autre de sens abstrait, pour un effet humoristique voire ironique. Il est proche de la syllepse de sens, de l'hendiadys, de la concaténation et de l'anacoluthe.&quot;<br /> Ellipse ? Syntaxique et/ou sémantique. Attelage, pour un effet humoristique voire ironique. Proche de la syllepse de sens, de l'hendiadys, de la concaténation et de l'anacoluthe !<br /> On cherchait à définir Libellus, c'est fait.<br /> <br /> Saint Neuvan (prononcé à la manière sétoise), c'est belge.<br /> <br /> Enfin, Carentan, je connais.<br /> _ Je vais sur Carentan.<br /> _ Vous ne les paraissez pas.<br /> _ Je paresse en route.

 


 
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