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  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 00:15
René Radouant, Grammaire française

René Radouant, Grammaire française, Hachette, 1922

 

 

Lisons.

 

Accord du participe passé conjugué avec être.

 

Le participe passé conjugué avec être s'accorde avec le sujet, puisqu'il en est l'attribut.

La maison fut détruite (passif). La foudre est tombée (intransitif).

En vertu de ce principe, les participes de tous les verbes pronominaux, puisqu'ils sont conjugués avec être, devraient s'accorder, non pas avec leur complément, puisque beaucoup n'en ont pas, mais avec leur sujet.

Ils se sont évanouis. Ils se sont doutés de leur erreur.

Tel était au reste l'ancien usage :

Ils se sont donnés l'un à l'autre une promesse de mariage. (Molière)

Aujourd'hui, les choses se passent comme si tous s'accordaient avec le sujet, excepté ceux-là seuls dans lesquels le pronom réfléchi joue le rôle de complément indirect ou circonstanciel. On les reconnaît à ce que, si l'on substitue l'auxiliaire avoir à l'auxiliaire être et si l'on pose la question du complément, on obtient la réponse : à lui, à elle, à eux.

Ils se sont nui. Ils se sont succédé. (Ils ont nui, ont succédé à eux.)

 

Reprenez une aspirine, ce n'est pas fini.

 

Ils se sont frayé un chemin. (Ils ont frayé un chemin à eux.)

Dans ce cas il reste encore à voir s'il n'y a pas avant le verbe un complément d'objet direct exprimé. S'il y en a un [NDL : le traître !], l'accord se fait avec lui, suivant la règle ordinaire.

Elle s'est imposé la peine de venir (le compl. d'objet direct, peine, suit le verbe).

Je sais les peines qu'elle s'est imposées (le compl. d'objet direct, qu', précède le verbe).

Il faut mentionner à part des verbes comme se rire, se plaire, dont il n'est pas possible de dire pourquoi ils ne varient pas, alors que s'apercevoir, s'aviser, se prévaloir, se taire, etc... sont variables.

Ils se sont ri de nos menaces.

 

Vous reprendrez bien une larmichette ?

René Radouant, Grammaire française

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commentaires

D
Jet mâle allah taite... Sait naurmal ?
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L
Je vois que tu es un adepte du projet de réforme de l'orthographe selon sainte Najat. Toutefois... On n'écrit pas : "Jet mâle allah taite... Sait naurmal ?". On écrit : g mal ala tet c normal.<br /> Ici, il n'était question que de grammaire - la grammaire de l'ancien français. Et encore, Radouant était un libéral !
L
"M'sieur, pourquoi ?". L'angoisse du maître de grammaire, au moment de cette question, surpasse, et de loin, celle du gardien de but au moment du penalty. "Mon enfant, c'est de l'insondable. On ne réfléchit plus comme au temps du pas lent de la France paysanne. Le complément d'objet est improprement dit "placé après". En fait, il est projeté vers l'avenir dans toute la force de son intégrité, "sonnant dans l'ombre un creux toujours futur", comme vient de l'écrire il y a deux ans [nous sommes en 1922] Valéry Paul, de Sète, dans "Le cimetière Saint-Charles", requalifié sur ordre abusif de son éditeur, "marin". Alors que, enfant, remarque-le aussi, le complément dit "placé avant" signifie qu'il est dans le passé, et comme tout ce qui est passé, à l'état résiduel,décomposé, méconnaissable, "qui n'a de nom dans aucune des langues" : que, le, la les, ukulélé. Ce qui exsude de nos champs de bataille -ça continue, ça continue en cet an 22-, il faut faire effort pour l'identifier : du résidu marqué. Ainsi pour l'ukulélé et le participe passé. Mais, mon enfant, ça sonne : l'heure de la cantine. Puisses-tu ne pas connaître la guerre et que les accords de passés deviennent, dépassés, accords d'éternelle paix."
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L
"au temps du pas lent"<br /> Révisons en épi philologico-scientifique.<br /> "Un palan est un mécanisme de transmission du mouvement constitué de deux groupes (ou moufle), l'un fixe, l'autre mobile, contenant chacun un nombre arbitraire de poulies, et d'une corde qui les relie. Il sert à réduire l’effort nécessaire (ou démultiplier la force utilisée) pour rapprocher les deux groupes de poulies. On en utilise par exemple pour soulever des objets lourds, ou bien en voile sur un bateau pour border les voiles.<br /> On mesure le taux de démultiplication au nombre de brins, c'est-à-dire le nombre de passages que fait la corde entre les deux groupes de poulies. L'effort nécessaire au bout du compte est divisé (au frottement près) par le nombre de brins, tandis que la longueur de corde à tirer pour rapprocher les groupes de poulies est multipliée d'autant.<br /> La partie de la corde sur laquelle l'on tire (entre les mains et la poulie du haut) pour soulever la charge s'appelle le garant.<br /> Le palan a été inventé par Archimède."<br /> <br /> L'ukulélé ? J'en ai un très joli avec lequel j'interprète joliment 'Runnin' Wild'.

 


 
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