Lou

  • : Libellus
  • Libellus
  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

Recherche

l'heure à Lushan

France + 7 heures

 

Archives

pour mémoire

Survival

 

Uncontacted tribes

 

Un lien en un clic sur les images.

31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 00:15
Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie

Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie, 1858 – Hachette, 1994 ; édition limitée à 4000 exemplaires numérotés ; illustrations de Maria Helena Vieira da Silva

Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie

Árpád Szenes et Maria Helena Vieira da Silva

 

Vers 1930 est apparu dans notre maison de Boulogne un couple extraordinaire : Maria Helena était portuguaise, avec de longs cheveux noirs, un nez d'aigle et un accent chantant. Elle avait vingt-deux ans mais m'apparaissait comme une dame. Árpád, son mari, était hongrois, il avait des cheveux « carotte » et plaisantait sans arrêt.

 

Violante do Canto se souvient. Pour le Noël de 1931 – elle avait alors huit ans –, Maria Helena lui a offert Les Malheurs de Sophie, un livre illustré par elle de petites gouaches collées par-dessus les images imprimées d'André Pécoud. Soixante-trois ans plus tard, elle les donne en édition.

 

I

La poupée de cire

 

Sophie reçoit en cadeau une magnifique poupée.

Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie

La poupée vécut très longtemps, bien soignée, bien aimée ; mais petit à petit elle perdit ses charmes, voici comment.

Un jour Sophie pensa qu'il était bon de laver les poupées, puisqu'on lavait les enfants ; elle prit de l'eau, une éponge, du savon, et se mit à débarbouiller sa poupée ; elle la débarbouilla si bien qu'elle lui enleva toutes ses couleurs : les joues et les lèvres devinrent pâles comme si elle était malade, et restèrent toujours sans couleur. Sophie pleura, mais la poupée resta pâle.

 

Un autre jour, Sophie entreprend de friser les cheveux de sa poupée avec un fer chaud : la poupée en reste chauve.

 

Un autre jour encore, Sophie apprend des tours de force à sa poupée : un bras cassé.

 

Une autre fois, elle lui donne un bain de pieds bouillant : la poupée perd ses jambes.

 

Enfin, un dernier jour, la poupée tombe d'un arbre et se brise en cent morceaux. Sophie et ses amis l'enterrent en grande pompe.

 

Livre rare, à rechercher pour parer sa bibliothèque.

Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie

Vieira da Silva, Vitrail, Église Saint-Jacques, Reims, 1966-1976 – photo : Gérald Garitan

 

Partager cet article

Repost0

commentaires

Y
j'adore la comtesse :-) oui je sais, c'est pas très politiquement correct mais très très vrai... je connais les malheur de cette charmante Sophie quasiment par coeur. Quel auteur aujourd'hui montrerait un enfant coupant des poissons de sa mère en morceaux pour jouer à la dinette et causant d'une manière générale la mort de tous les animaux qui ont le malheur de l'approcher :-D
Répondre
L
Un écrivain majeur de tous les temps et de tous les pays.
D
Le vitrail fait art brut...
Répondre
L
A Lisbonne, la Fundação Árpád Szenes-Vieira Da Silva a déjà accueilli des artistes dans la mouvance de l'art brut. Même si, pour une fois, le terme n'est pas venu d'un critique (c'est de Jean Dubuffet), ce n'est, comme toute appellation, qu'une commodité.<br /> Chez Vieira da Silva, il y a un effet d'accumulation répétitive qui peut y faire penser, mais je pensais plutôt, dans son originalité, aux architectures-bibliothèques :<br /> http://lafrancealasapienza.it/wp-content/uploads/2014/02/MariaHelena_Vieira_da_Silva1949.jpg<br /> Maria Helena Vieira da Silva, Biblioteca, 1949.<br /> Les impressionnistes ont simplement repris le terme d'un journaliste.
D
Belles illustrations faussement naïves, la dernière à un air de cri...
Répondre
L
Le vitrail est dans la lignée des architectures-bibliothèques de Maria Helena.

 


 
Handicap International

un clic sur les images