Lou

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  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 00:15

Un été, une chanson, une idée venue de chez Des pas perdus.

 

La gare de Nantes...

 

Onze heures, il arrive à la gare de Nantes, la cafét du musée ne sert qu'à partir de midi.

Une petite heure en tramway, pourquoi pas ?

Il obtient un ticket du distributeur après plusieurs infructueux essais, la rame arrive, il observe, le désert, seule une jeune passagère, il s'assied en face d'elle.

Elle l'a vu venir, elle a sorti de son cartable un livre, elle est absorbée dans sa lecture.

La gare de Nantes – Jacques Higelin, La rousse au chocolat

_ Vous savez, mademoiselle, dit-il en prenant le livre entre deux doigts légers et en le retournant délicatement, c'est déjà un peu difficile à lire dans ce sens, et à l'envers, c'est illisible.

 

Ils vont ensemble jusqu'au terminus en devisant. Elle se prépare pour les épreuves de son bac A2 dans quelques semaines. Elle est bilingue anglais-français depuis qu'elle a écouté en boucle et appris par cœur les chansons des Beatles six ans auparavant, en 6e. Elle présente en seconde langue vivante le russe.

Ils prennent le tramway du retour jusqu'à la gare, ils montent vers le musée en passant par le jardin des plantes où ils marquent une pause en s'installant sur un banc écarté, le gardien veille, le voyageur passe en mode russe, le gardien ne peut suivre le dialogue et passe son chemin.

Ensuite, ils se donnent rendez-vous à la gare de Nantes. Il est toujours le premier arrivé, il attend. Qu'attend-il ?

 

Pour Chouyo.

 

Jacques Higelin, La rousse au chocolat, 1976 – Jeanne Cherhal et Jacques Higelin à la Cigale, 13 novembre 2004

 

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commentaires

L
Est-ce bien Higelin et non pas un ancien professeur de sociologie de l'Université de Caen, Y.D., retraité et retiré depuis quelques années, sans avoir tout à fait renoncé à faire entendre sa voix ? Il y a ressemblance...
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D
Hasard, j'écoutais ce matin, sous la douche, le podcast, une vie une oeuvre, consacré à Jacques Vaché...<br /> Tes élèves méditaient en reposant leurs pieds.
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L
Je vais reprendre, en récit, mon commentaire sur l'autre Libellus.<br /> http://chezloudelibellus.org/
C
Un texte qui a le sourire en coin et un éclat dans les yeux, digne de cette chanson tendre et polissonne à la fois... un grand merci !!!
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L
Content d'avoir de tes nouvelles, Chouyo. Tu nous en diras un peu plus chez toi ou en privé.
D
Cela ressemble à une nouvelle autobiographique.<br /> Nantes m'évoque plus Julien Gracq que Jean-Marco... Hissez haut !
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L
J'avais publié ce récit dans mon second blog 'Mémoires anthumes' où l'on ne saura jamais ce qui est vrai et ce qui est faux. Le vrai, le faux, le faux-vrai me hantent depuis l'automne.<br /> <br /> Je viens de découvrir Jean Marco, je n'en avais aucun souvenir. En 1951...<br /> <br /> Je n'ai jamais pris le tramway de Nantes, je n'ai jamais réussi à extorquer un ticket au distributeur.<br /> Je suis allé souvent au Musée des Beaux-Arts, et même avec une classe et ma méthode (brevetée).<br /> Premier parcours magistral, rez-de-chaussée, art contemporain, un choix d’œuvres : la classe s'assoit devant chaque oeuvre et prend des notes (ce qui est utile pour l'exercice suivant).<br /> Exercice. Groupes de deux ou trois. Chaque groupe est assigné à une œuvre (non présentée dans le premier parcours) ; le maître assigne, les meilleurs ont droit au plus difficile. Deux questions : qu'y a-t-il ? que voyez-vous ? Compte rendu à la classe dans vingt minutes et dans un nouveau parcours (avec Lou, on marche beaucoup dans un musée).<br /> Pause déjeuner, deux heures. Certains avaient apporté leur frichti et allaient au Jardin Botanique, d'autres se réfugiaient dans un fast-food. Je m'installais à la cafétéria, excellente.<br /> 14 heures, reprise. Pour la section ancienne, j'avais pris une guide-conférencière - je suis social. Devant 'Le Repas chez Simon' de Philippe de Champaigne (où l'on peut lire une phrase en hébreu sur le manteau de Simon), elle nous dit : il y a une phrase en juif, je vais vous la traduire, parce que ce n'est pas tout le monde qui connaît le juif. J'ai vu des sourires dans la classe. En plus, la classe restait debout devant les œuvres (je n'étais pas le maître), les plus petits ne voyaient pas grand-chose.<br /> On finissait par un passage au passage Pommeraye (on marche beaucoup avec Lou). Les surréalistes, Jacques Demy. Quartier libre, une demi-heure, le car nous attend devant le théâtre Graslin. Retour très calme, somnolent, on se demande pourquoi.

 


 
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