LIMINAIRE
Jean-Pierre Coasne, Vivement les congés payés ! – linogravure, 2016
Remerciements à Jean-Pierre Coasne, qui nous a autorisé à reprendre ici son travail d'artiste – que l'on ne saurait confondre avec les petits romans que nous chroniquons pour la plage.
Karen Van Der Zee, Les ombres d'Amsterdam (Waiting, 1982), traduction française, Harlequin, 1983
« Je vous en prie, Lex, ne vous enfermez pas dans le silence. Cela ne vous aidera pas à oublier le passé, croyez-moi... »
« Douce Andréa, pourquoi vous souciez-vous tellement de moi ? »
Pourquoi ? Parce qu'elle comprend parfaitement le désespoir de cet homme qui a surgi un soir dans sa vie. Ils ont tous les deux perdu l'être qu'ils aimaient. Mais Andréa a su retrouver la force d'espérer. Et elle doit la communiquer à Lex...
Il le faut, pour que la jeune femme continue à avoir confance en l'avenir...
4e de couverture
Windela Kilmer (born 26 May 1947 in the Netherlands) is a popular globetrotting writer of over 33 romance novels since 1979 as Karen Van der Zee. She also signed two novels as Mona Van Wieren and she received a RITA for Rhapsody in Bloom.
Incipit
Quelque chose était en train de brûler !
Les clefs à la main, Andréa se figea devant l'entrée de son appartement situé sous les combles. Pendant quelques secondes, une éternité, elle demeura immobile, les yeux fixés sur la porte. Puis, lentement, elle regarda sa main tremblante : elle n'avait pas besoin des clefs, la porte était ouverte.
Dès la première ligne, c'est chaud !
L'éternité... ce ne sont que quelques secondes.
Quand la porte est ouverte, on n'a pas besoin des clefs – on connaît son Musset.
Andréa est seule, à Amsterdam, sous les combles, elle a appris à vivre avec sa solitude depuis la mort de Bart. Lex vient de surgir dans sa vie. Il est seul, depuis la mort de sa femme.
Andréa quitte le bureau de bonne heure et rentre chez elle à pied.
Nourritures terrestres
Un peu de laitue, un œuf dur, une tomate, une tranche de jambon et un plat de macaroni.
Finis coronat opus
– Andréa ! Comment vous expliquer... J'ignorais qu'il me serait un jour possible de connaître un tel bonheur, une joie aussi parfaite.
Elle se blottit contre lui sans répondre.
– Vous savez, murmura-t-il après un court silence, nous vieillirons ensemble, vous et moi. Je le sens. Rien ne nous arrivera. Nous deviendrons très vieux...
Il parlait avec une conviction absolue, comme s'il venait de signer un pacte avec le destin, un pacte qui ne serait jamais rompu.
– Oui, répliqua-t-elle en levant son visage vers lui. J'en suis sûre, moi aussi.
Remerciements à Patrick Szymanek qui nous a offert ce beau livre.