ANTOINE DELAFOY : Un père... Adolphe Amédée témoigne en matière d'art de perversions assez voisines des vôtres. Défenseur de Puvis de Chavannes et de Reynaldo Hahn...
FERNAND NAUDIN : Connais pas.
ANTOINE DELAFOY : Lui si. A part ça, ce qu'il est convenu d'appeler un grand honnête homme, porté sur la morale et les soubrettes, la religion et les jetons de présence.
Georges Lautner, Albert Simonin, Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, 1963
Reynaldo Hahn, Le Rossignol éperdu, piano : Bernard Paul-Reynier, Passavant Music, 2014
Reynaldo Hahn, Le Rossignol éperdu, L'Ange verrier
En 1912, né d'une riche famille vénézuélienne, Reynaldo Hahn, âgé de 38 ans, est déjà un compositeur consacré dans les hauts salons de l'aristocratie où il rencontre son ami et amant Marcel Proust. Cette année-là, il publie Le Rossignol éperdu, un recueil de cinquante-trois poèmes pour piano. Il explore, en connaisseur avisé, les richesses sonores de l'instrument.
Bernard Paul-Reynier, disciple de Pierre Barbizet, nous en donne une interprétation voluptueuse en parfait accord avec la légèrete grave ou la gravité légère d'un compositeur qui refusait de se prendre au sérieux.
Pierre Puvis de Chavannes, timbre émis en 1939
Pierre Puvis de Chavannes, L'Espérance, 1871-1872, © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
En mémoire de la guerre franco-prusienne, Pierre Puvis de Chavannes compose plusieurs œuvres inspirées par l'événement.
L'Espérance est représentée sous les traits d'une jeune fille nue, assise sur un tertre recouvert d'une draperie blanche. Elle se détache sur un paysage de désolation où l'architecture en ruine et les croix de fortune évoquent le conflit.
Cependant, le brin d'olivier que tient la jeune fille annonce la paix retrouvée dans un jour nouveau que promet l'éclaircie naissante au-delà des collines
Les fleurs ont recommencé à pousser au travers des cailloux du tertre. La scène se situe dans un espace intemporel : un message pour tous les temps.
Pierre Puvis de Chavannes est un peintre de notre temps.