L'ennui avec Harry, c'est qu'on ne sait pas qui l'a fait, w'o done 'im, enterré, exhumé, syncopé – aussi fuyant que Finnegan…
Avec Barack H. Obama, on ressent le même trouble.
Quand N.S. salue le bon choix du peuple américain, on s'interroge et au moment, le jour même de l'élection, où le président russe fait installer des missiles aux frontières de l'Europe, on se demande si les belles âmes dissidentes, maintenant bien silencieuses, ont fait le bon choix.
La richesse d'un pays, c'est la guerre.
Que J.F.K. ait cherché à lutter contre la mafia, contre la CIA, pour le communisme, ce n'est pas établi. Seulement, menacer les finances des fabricants, des trafiquants, des intrigants au pouvoir en annonçant la fin prématurée de l'engagement armé au Vietnam, c'était une déclaration de guerre.
Aujourd'hui, ça se passe en Afghanistan, en Irak, bientôt en Iran mais n'anticipons pas.
Irak.
Que promettait John McCain ? le maintien de la présence américaine… un certain temps.
Que promet Barack H. Obama ? le retrait de la présence américaine, progressivement, dans 18 mois.
On est en quelque sorte dans le débat Chirac / Le Pen en 2002.
Le second a promis de bouter hors de France les étrangers, omettant de préciser que 90% des étrangers sont de nationalité française et que les 9/10è des étrangers étrangers sont en situation régulière et pratiquement irremplaçables sur les chantiers de terrassement comme sur ceux de la recherche. Reste le 1% insoumis, les clandestins. The trouble with 'em, c'est justement qu'ils sont clandestins. Avant d'expulser, il faut identifier et le propre du clandestin, c'est de vivre dans l'ombre – dans l'économie souterraine, soit, mais ça fait marcher le commerce et ça entretient le budget de l'Etat (les clandestins ne sont pas imposables, mais ils sont imposés à 19,6% comme tout le monde). Ceux qui, actuellement, sont reconduits hors de notre terre d'accueil ne se cachent pas, ils ont un logement, un emploi et des enfants à l'école – leurs amis n'ont pas de yacht et avec le prix d'un Coca-rondelle-de-citron au Fouquet's ils font un caddy pour la semaine (on ne va pas leur reprocher d'être économes).
Et le premier ? Il a promis de lutter contre l'immigration clandestine, pareil, en clair.
A propos de la peine de mort, mêmes rapprochements au-delà de l'Atlantique, même parallèle Jacques = Jean-Marie : B. H. O. est favorable à la mort dans les cas graves, J. C. annonçait (promesse non tenue) la création du referendum d'initiative populaire – les 2/3 des électeurs gardent leur attachement à la guillotine.
(Re)lisez les programmes.
Et Barack ? Ce jeune homme est sympathique, joli garçon et il aime la bonne musique, mais, j'vais v'dire un'chose, N.S. est un prince charmeur et il aime la chanson française. Nul étonnement à entendre un esthète saluer un homme de goût (et de couleur, ce dernier trait n'ayant pas de sens pour nous, comme il a été dit).
What's the trouble ?