Lou

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  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 23:01

 
Musiques, oui, prenez le temps d'écouter.
 

Liu Fang in Ottawa-

 

 

Wang Huiran, Dance of the Yi People, 1960, int. Liu Fang


Tianyi, lié d'amitié avec Haolang, jeune peintre et lettré, rencontre la peinture.
>>> François Cheng, Le dit de Tianyi – entre ciel et terre

Là où l'Extrême Orient, par réductions successives, cherche à atteindre l'essence insipide où l'ultime de soi rejoint l'ultime de l'univers, l'Extrême Occident, par surabondance physique, exalte la matière, glorifie le physique et, ce faisant, glorifie son propre rêve le plus secret et le plus fou.
[…]
Les œuvres de Romain Rolland et de Gide, Jean Christophe, La Vie de Beethoven, La Symphonie pastorale, … avaient aiguisé chez nous l'envie d'entendre de la musique classique occidentale.
[…]
La fièvre nous saisit à la vue d'une banale affiche annonçant un concert symphonique – où figurait justement La Symphonie pastorale – au Conservatoire national qui se trouvait dans une ville à plus de trente kilomètres de distance. Il nous fallut marcher un jour entier […]

 

 

Ludwig van Beethoven, Symphonie n°6 (Pastorale), 1er mvt, Orchestre du XVIIIe siècle (instruments anciens), dir. Franz Brüggen


[La danse pastorale comme vous ne l'avez peut-être jamais entendue]

Le maître de Tianyi lui enseigne à s'exercer à la calligraphie, puis au dessin et enfin à l'encre.
>>> François Cheng, Le dit de Tianyi – entre ciel et terre
http://www.libellus-libellus.fr/article-fran-ois-cheng-le-dit-de-tianyi-entre-terre-et-ciel-brumes-et-nuages-du-mont-lu-105963016.html

Le vieil ermite, peintre et poète, lui fait découvrir les correspondances entre la Chine et l'Occident.

A Dunhuang, il lit toute l'évolution de la peinture chinoise.
>>> François Cheng, Le dit de Tianyi – entre ciel et terre

En Hollande, la peinture flamande.

Je suis allé en Hollande. J'ai vu Rembrandt à Amsterdam et Vermeer à La Haye. Je reconnus en eux deux sommets de la peinture occidentale : la flamme passionnelle de l'un et la musique silencieuse de l'autre.

 


Claude Debussy, Sonate pour violon et piano en sol m, int. Ivry Gitlis, Martha Argerich, 1976


[Nous avons en réserve, sur demande, l'interprétation – inégalée ? - de Christian Ferras et Pierre Barbizet, en 1953, mais Ivry Gitlis est un immense musicien, qui se bat avec son archet comme Pao Casals dans ses fameuses Suites de Bach : tous les deux cultivent la « limite » - quelle émotion ! Et que dire de Martha Argerich ! Entre terre et ciel ! Tout près du ciel]

[…] je me posais une question […] : « Ces toiles que j'admire en ce moment, dans l'état où je me trouve, me sont-elles de quelque secours ? Me guérissent-elles de ma peur, de ma soif, de ma blessure, de ma solitude ? »
C'est oui.

Quant à Rembrandt [il voyait] que sa lumière venait de quelque obscurité originelle […]
Une leçon que nous enseignent les icônes : leur lumière vient du noir, dont émergent les couleurs, alors que la théorie scientifique nous apprend l'inverse.

En Italie, la peinture de la Renaissance.
Florence, Rome...
>>> François Cheng, Le dit de Tianyi – entre ciel et terre

C'était fort de ma propre tradition et de mon expérience à Dunhuang que je parvins finalement à affronter cette autre peinture ; faute de quoi, je me serais senti écrasé.
Ce qu'on appelle « l'accroche dans l'expérience personnelle », une méthode qui rend plus familières les œuvres d'art, qui autorise leur parcours. Cette astuce est beaucoup plus difficile à mettre en pratique avec des œuvres anciennes qui requièrent connaissance non seulement de l'histoire de l'art (c'est vrai pour les œuvres d'aujourd'hui), mais également de l'histoire de notre monde.

[Sur demande, il sera offert une « accroche » de notre universel jeu]

>>> voir Musée haut, Musée bas de Jean-Michel Ribes (une série récente en trois épisodes dans Libellus) : « Jé té dis qué c'est une extincteur » - « Non ! ». Il faut regarder, et se regarder, regardant.

[…] ce que m'avait enseigné le maître : que la Création provient du Souffle primordial, lequel dérive du Vide originel. Ce Souffle primordial se divisant à son tour en souffles vitaux yin et yang et en bien d'autres a rendu possible la naissance du Multiple. Ainsi reliés, l'Un et le Multiple sont d'un seul tenant. Tirant conséquence de cette conception, les peintres visaient non pas à imiter les infinies variations du monde créé mais à prendre part aux gestes mêmes de la Création.

Lors d'un récital du violoncelliste Pierre Fournier, il rencontre Véronique, une musicienne assistant comme lui au concert.
Musique et peinture vont ensemble.
>>> François Cheng, Le dit de Tianyi – entre ciel et terre

Tandis que résonnaient les sons de sa clarinette dans la pièce d'à côté, je travaillais à mes toiles.
[…]
L'homme s'apaiserait s'il consentait à écouter seulement la musique qui résonne là, en lui et hors de lui – d'écouter humblement la femme devenue un chant trop nostalgique pour être accessible.

Ecoutons Jiang Ting, regardons de magnifiques photographies qui nous rappellent les brumes du mont Lu.
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Jiang Ting-

 

 

Wang Huiran, Dance of the Yi People, 1960, int. Jiang Ting


 


 


Pages précédentes

François Cheng, Le dit de Tianyi – entre ciel et terre, brumes et nuages du mont Lu

François Cheng, Le dit de Tianyi – nourritures terrestres, une vie de saveurs

François Cheng, Le dit de Tianyi, Editions Albin Michel, 1998

 

 


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