Lorie, de son vrai nom Laure Pester, chanteuse et comédienne française, est née le 2 mai 1982, jour béni, au Plessis-Bouchard, dans le Val-d'Oise.
Dès l'âge de 6 ans, elle commence à patiner. A 15 ans et à quelques mois du Championnat de France, son ménisque lâche, elle abandonne la glace pour les feux du casting, elle vend plus de 7 millions de disques, 1 million de DVD et 450.000 livres, elle rassemble plus d'1 million de spectateurs enthousiastes en 267 concerts.
Foin des lagardetmichardises. Point de commentaires histhéoriques à la manière de Sainte Beuve, martyre de la critique littéraire canonisée au XIXe siècle, Laure n'est pas inféodée à la calotte chantante, nous l'allons montrer tout à l'heure. Egalement à l'écart de l'impudique dévoilement heideggérien, le degré zéro de l'écriture.
Ecoutons, regardons, lisons son œuvre majeure, à ce jour, en nous attachant à l'analyse du discours et non au délayage du contenu. Si cela valait bien pour Dom Juan et le petit Marcel, elle le vaut bien.
Lorie, 1 garçon in album 2Lor en moi ?, 2007
Auteur(s)/compositeur(s) : Christine Roy/Christophe Emion, Lorie, 2L'AIR
26 septembre 2008 : le clip est disponible en téléchargement sur téléphone mobile.
8 octobre 2008 : premières diffusions du clip 1 garçon à la télévision et sur internet.
5 décembre 2008 : sortie du Single.
J'ai attendu que tu décides de parler, de parler, de parler.
Tu ne veux pas me voir souffrir mais tu gardes bien ton secret.
Ce que j'ai vu dans tes yeux, dans ses yeux, dans vos yeux,
On l'a perdu tous les deux, tous les deux.
Moi j'espérais des confidences, je ne veux plus de ton silence.
Est-ce que je perdrais la raison
Parce que t'aimes, parce que t'aimes, parce que t'aimes un garçon ?
Un garçon, un garçon.
Comme si rien ne s'était passé, tu souris, tu souris, tu souris.
Aurais-tu peur de t'avouer le garçon que tu es vraiment ?
Comment choisir, lui ou moi, lui ou moi, lui ou moi ?
Sans nous détruire tous les trois, tous les trois.
Moi j'espérais des confidences, je ne veux plus de ton silence.
Est-ce que je perdrais la raison
Parce que t'aimes, parce que t'aimes, parce que t'aimes un garçon ?
Un garçon, un garçon, un garçon, t'aimes un garçon !
Moi j'espérais des confidences, je ne veux plus de ton silence.
Est-ce que je perdrais la raison
Parce que t'aimes, parce que t'aimes, parce que t'aimes un garçon ?
Moi j'espérais des confidences, je ne veux plus de ton silence.
Est-ce que je perdrais la raison
Parce que t'aimes, parce que t'aimes, parce que t'aimes un garçon ?
Moi j'espérais des confidences, je ne veux plus de ton silence.
Est-ce que je perdrais la raison
Parce que t'aimes, parce que t'aimes, parce que t'aimes un garçon ?
Un garçon, un garçon, un garçon, un garçon, un garçon, t'aimes un garçon !
Si nous approchons un instant et de loin l'art de la prosodie, c'est à seule fin de marquer dans le texte l'accent ternaire (cher à Villon, diront-ils, mais où sont les neiges d'antan), image de l'amant mystérieux.
de parler, de parler, de parler
dans tes yeux, dans ses yeux, dans vos yeux
parce que t'aimes, parce que t'aimes, parce que t'aimes
tu souris, tu souris, tu souris
lui ou moi, lui ou moi, lui ou moi
un garçon, un garçon, un garçon
L'insistance du t'aimes t'aimes t'aimes se lit comme un fuck (se prononce ici phoque) rimbaldien - c’est l’olive pâmée, et la flûte câline - comme ces yeux appellent l'œil de Georges Bataille.
Richesse de l'allitération dans le signifiant, économie sémantique du signifié, écart subtil du tes ses vos.
Ces yeux obsédants, tels ceux du chat du Cheshire pour Alice,
ne sont pas ceux de Laure,
ni ceux-ci
ni ceux-là,
non, ce sont les yeux du voyeur derrière la jalousie.
Le voyeur, le narrateur. Lisez sans les images ! Aucun accord ne vous assure que le personnage qui parle est une fille ni même qu'il parle à un garçon.
Aurais-tu peur de t'avouer le garçon que tu es vraiment ?
Le garçon manqué ? le garçon de la honte ?
Jacques Prévert, dans son Déjeuner du matin * (Paroles, 1946), met en scène deux personnes en situation de rupture. Après que le curé d'une paroisse parisienne ait reproduit le poème édifiant dans son bulletin sous le titre Mon mari, Prévert fit valoir dans Fatras (1966) que ces êtres d'encre ne formaient pas forcément un couple légitime et qu'il s'agissait peut-être de deux innocents et charmants homosexuels.
The trouble with Lorie.
Des questions ?
_ Maître, le plan où l'amant roule un patin à son amant ne montre-t-il pas qu'il pense toujours à sa skateuse ?
_ Maître, est-il vrai comme on l'entend que si Cary Grant avait connu Laure, il serait devenu homosexuel ?
_ Maître, n'aviez-vous pas annoncé une relecture de La Légende des siècles, L'œil était dans la daube et matait le coquin ?
_ Maître, votre conférence est-elle une contribution aux Songs on the beat du Professeur GT ?
_ Maître, vous arrive-t-il de répondre aux questions ?
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* Déjeuner du matin
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s'est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré