Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

Japon : une catastrophe nucléaire menace, le bilan humain reste incertain

 

Japon : une catastrophe nucléaire menace, le bilan humain reste incertain

Le Monde en ligne, 14 mars 2011


Dans le nord-est du Japon, lundi 14 mars.

 

Quatre jours après le séisme historique qui a secoué le Japon et le tsunami qui s'en est suivi, le bilan officiel de ce lundi 14 mars fait toujours état d'au moins 10 000 morts. Au-delà de la difficulté à trouver des survivants parmi les décombres, c'est le risque d'une catastrophe nucléaire qui inquiète les autorités.

>> Suivez la situation avec le direct assuré 24h sur 24 sur Le Monde.fr

 

"UN ACCIDENT INÉDIT DANS L'HISTOIRE DU NUCLÉAIRE"


La situation s'est aggravée dans les deux centrales nucléaires de Fukushima (situées à environ 300 kilomètres au nord de Tokyo). Une explosion d'hydrogène a secoué le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Dai-Ichi, et, selon l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), onze personnes ont été blessées. Avant cette explosion, on indiquait que 22 personnes auraient été irradiées et que jusqu'à 190 autres auraient peut-être été exposées à des radiations.

Dans la centrale de Dai-Ichi, qui rassemble les réacteurs les plus anciens, ce sont désormais trois des six réacteurs dans lesquels les barres de combustibles sont entrés en fusion (jusqu'à ce lundi, la fonte du combustile s'était produit dans les seuls les réacteurs 1 et 3) ; les processus de refroidissment n'ont jusqu'à présent pas fonctionné.

Tepco a pourtant repris mardi matin (heure japonaise) les opérations d'injection d'eau de mer pour tenter de refroidir le réacteur n° 2. En outre, selon l'agence de presse Kyodo, Tepco envisagerait d'ouvrir un trou dans la zone de confinement pour dépressuriser et libérer de l'hydrogène afin d'éviter tout risque d'explosion (c'est l'hydrogène qui, en entrant en contact avec de l'oxygène, provoque des explosions).

De fait, des particules radioactives sont donc libérées dans l'air mais nous ne connaissons pas encore leur taux de radioactivité. Pour le moment, les autorités comptent sur la direction du vent, qui emporte ces particules vers le large.

Dans la centrale Dai-Ni, trois réacteurs sur quatre connaissent des problèmes de refroidissement. Pour l'instant, aucune fonte de combustible n'a été signalée mais il est probable qu'un scénario identique à celui de Dai-Ichi se produise.

 

A (re)lire sur Le Monde.fr sur le sujet :

 

LE RISQUE D'UNE CATASTROPHE NUCLÉAIRE


Il est encore tôt pour connaître la réelle ampleur des accident de Fukushima et leur conséquence. Officiellement, selon les autorités japonaises, le niveau d'alerte est de 4 sur une échelle allant jusqu'à 7. Mais, pour l'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), l'accident nucléaire de Fukushima a atteint un niveau de gravité "au-delà de Three Mile Island (niveau 5) sans atteindre Tchernobyl". "Je parle sous la responsabilité de mes collègues japonais", a indiqué son président, André-Claude Lacoste. L'Agence internationale de l'énergie atomique estime quant à elle qu'il serait "très improbable"que la crise actuelle dégénère en une situation comparable à celle de l'accident de Tchernobyl.

 

A (re)lire sur Le Monde.fr sur le sujet :

 

UN BILAN HUMAIN ENCORE IMPOSSIBLE À DÉTERMINER


Selon la télévision publique NHK, le bilan du séisme et du tsunami devrait excéder les 10 000 morts, mais le bilan s'alourdit d'heure en heure à mesure que les secours découvrent des nouveaux corps. Dans la préfecture de Miaygi, deux mille corps ont été découverts sur deux plages. En plus des 80 000 personnes concernées par les zones d'exclusion établies autour de centrales nucléaires endommagées, quelque 450 000 habitants des zones affectées par la catastrophe ont été évacués. On estime que deux millions de foyers sont privés d'électricité et que 1,4 million de foyers n'ont plus d'eau potable.

 

A (re)lire sur Le Monde.fr sur le sujet :

 

LA POLÉMIQUE SUR LE NUCLÉAIRE RELANCÉE


En Allemagne, où des manifestations massives anti-nucléaire ont rassemblé plus de 100 000 personnes, Angela Merkel a annoncé son intention de suspendre l'accord prolongeant la durée de vie des 17 centrales nucléaire du pays. De son côté, la Suisse a décidé de suspendre les procédures en cours concernant les trois demandes d'autorisation de centrales nucléaires de remplacement. En France, Nicolas Sarkozy a dit devant ses conseillers et quelques responsables UMP réunis à l'Elysée qu'il n'était "évidemment pas question de sortir du nucléaire" pour la France qui a, selon lui, le parc "le plus sécurisé". L'Elysée a, en outre, vanté la sécurité de l'EPR (centrale nucléaire nouvelle génération) tout en accusant les écologistes de détourner le drame japonais à des fins de politique intérieure.

 

A (re)lire sur Le Monde.fr sur le sujet :

 

Retour à l'accueil
Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :