Lou

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  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 16:17

  
Magali de Piau Engaly : le tunnel du Somport, comme vous l'avez toujours rêvé sans jamais oser l'imaginer.
 

 

Les Chevaliers du fiel, Magali de Piau Engaly


Les routes ne sont plus sures.

 


 

 

 

 

 

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 16:17

 
Non, il ne s'agit pas de votre Lou. Seulement une réplique de la scène que vous allez voir ou revoir.
En deux parties, pour des raisons techniques, mais sans qu'il manque une virgule.
http://demo.eklablog.com/
 

Les Chevaliers du fiel, Jean-Paul André, La simca 1000, 1


Les Chevaliers du fiel, Jean-Paul André, La simca 1000, 2

Quand on y pense...
… le Jean-Paul André, alias Magali de Piau Engaly (dans nos réserves), Eric Carrière, est docteur en sociologie et le présentateur, Francis Ginibre, est diplômé des Beaux-Arts.

 


En version originale.


Les Chevaliers du fiel, La simca 1000, 1996



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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 23:01

 

Charles Trenet, Ménilmontant, 1939

On se souvient de  Lou, Le petit Parisien.

Ménilmontant - Le Petit Parisien - Willy Ronis, 1952 120x150.jpg

On le reconnaît ici, dans son quartier embaumé de lilas aux premiers beaux jours.


Ménilmontant - Les Lilas de Ménilmontant - Robert Doisneau.jpg
Robert Doisneau, Les Lilas de Ménilmontant, 1956

 

 


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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 23:01

 
From Earth To Heaven 01

 

 

The Albemarle Ramblers - Arnie Naiman, Pete Vigour, Dick Harrington, From Earth To Heaven, March 6, 2010 at Haddenham Ceilidhs, 6 mars 2010

 

From Earth To Heaven 02


Qui se hisse sur la pointe des pieds ne tient pas debout.
Lao Tseu, Tao Tö King, 24

 

Marelle


Un bout de craie. A genoux, on fait le tracé. On se redresse. De la terre on aperçoit le ciel. Le pied droit masque encore le galet. Un élan léger et il se place en 5. A cloche-pied on avance jusqu'en 4 et on laisse le jeu au suivant. Il marque en 6, joli, et monte en 4. Il faudrait passer 5 et 6 d'une lancée. Une poussée sur la pointe droite et... ça passe, on est en 8. L'autre a perdu.

 

_ Vous êtes venu au monde le trois juin mille neuf cent quarante sept ?
_ Oui, Monsieur le Commissaire.
_ Et perdez cette manie de m'appeler « Monsieur le Commissaire » à chaque détour !
_ Pardonnez-moi, inspecteur, je n'ai pas été informé...
_ … n'ajoutez pas l'insolence ! Venu, donc, à La Ville. Aujourd'hui, vous êtes retiré dans un petit village où vous avez gagné la sympathie de tous les indigènes.
 _ Presque tous.
_ Presque-tous. Presque, c'est qui ?
_ Il y a La Mouche, collée à sa fenêtre, de l'autre côté de la petite route, et Les Frères Siamois, en travers du carrefour. Innocentes marionnettes dont Les Sournois tirent les ficelles.
_ Et pourquoi cette palissade et ces chaînes qui interdisent maintenant d'entrer chez vous, même des yeux ?
_ Le Ciel, Sganarelle, le Ciel !
_ Le ciel, tu y seras bientôt. Mat en deux coups : le 4 et le 8. Un bond improbable et, de fait, imparable. On va vous conduire à votre case en attendant votre ascension.
_ Vous avez perdu. Votre moustache.
_ … ?
_ Perdue !
_ Je n'ai... jamais... porté... de moustache...
_ LHOOQ...
_ … ?
_ Vous êtes un masque nu à l'ombre de votre moustache, rasée.

 

 

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 18:09

 

Hector Berlioz, La Damnation de Faust, Une Puce gentille – int. José Van Dam, The Chicago Symphony Chorus and Orchestra, dir. Sir Georg Solti, 1989


Puces

 

C'était en 1990. Le ci-devant narrateur et son animal de compagnie cheminaient en automobile vers un petit village du Gers, son évêque, ses mousquetaires, sa belle-mère. Le ci-devant narrateur n'était pas pressé d'arriver, et pourtant il aime bien le chant grégorien et les romans de cape et d'épée. Allez comprendre !
A cinquante kilomètres de l'arrivée – souffrance, moment pénible – nous nous arrêtons dans un petit chemin.
Nous allons repartir lorsqu'un beagle Elisabeth vient modérer notre élan : elle est enjouée, elle a faim et elle entretient une colonie de puces. Caresses, biscuits, appel lointain de la belle-mère. Elle a creusé et garni un abri au coin du champ. La chienne, bien sûr. On la voit dans le rétroviseur, elle se tient au milieu de la route. Demi-tour. L'animal de compagnie prend le volant et son maître embarque la chérie et sa grouillante cargaison.
Le plan – purée accélère y'en a partout – est tout tracé : une bassine, de l'eau, du shampoing, une serviette, de quoi grignoter.
_ Milou ditz ! C'est quoi ? Vous avez ung chieng ?
_ Une chienne, elle s'appelle Puces et elle a faim.
Le bain, du pain dur, une écuelle d'eau et une vieille couverture posée derrière le tas de bois – les nuits sont fraîches et seul l'animal de compagnie est autorisé dans la maison.
Un dîner sans appétit. Elle est repartie, sûrement. Le foie gras est insipide et on ne sait que faire des épluchures du magret.
_ C'est l'heure, y te faut y aller. A la boulangerie, sur le parkigng, y font l'omelette norvégienneu, mais dame ! Ça n'attend pas.
Le Grand Nord nous permet d'aller voir ce qu'Elle devient. Elle est sur sa couverture, elle frétille mais reste couchée.
Le chaud-froid est rendu...
Emotions, fatigue, dodo – on se lèvera tôt.
Cinq heures, il fait presque jour. On s'habille, on prend du pain, deux grands torchons – le plan ! - et on descend.
Puces est là. Cette fois, elle s'avance, c'est un nouveau jour. Un torchon autour de la poitrine, l'autre attaché au premier, c'est la laisse. Nous sommes partis. Quelques centaines de mètres le long du petit bois, retour, déménagement vers le local dédié à la chaudière : c'est grand, le sol ne craint rien et elle appréciera cette tiédeur. Son eau et son pain. Caresses et frétillement.
On se prépare un café et deux tartines. Le temps que la cafetière gargouille – FSSHHGURGL PRRUÏT SCRPSCHllIKSSS, on prend un fond de lait et on redescend. Elle est en vadrouille. Puces, bien sûr. Elle explore. En m'entendant verser le lait dans son écuelle, elle accourt en se tortillant et en wooffant : oui, elle parle, elle me remercie, elle me raconte qu'elle a été balancée trois mois auparavant parce qu'elle n'était pas bonne à la chasse, elle me dit qu'elle aime bien les animaux, les lapins, les crapauds, les chats.

 

Les Chevaliers du Fiel, Chasseurs

 

Oui, seulement on aime bien le café fraîchement tiré...
Dans la journée, elle accède à la véranda qui tient lieu d'entrée. Les jours suivants, elle reste au pied de la table de jardin sur laquelle ma bibliothèque de voyage est installée, parfois elle monte sur les genoux, elle s'intéresse aux jardins de Fontainebleau et de Navarre qui s'offrent en illustrations et elle entend mieux la musique – une saison The Cure, Metallica et Trent Reznor. Quelques jours plus tard, elle a droit à la cuisine et aux restes.
La voici en compagnie d'Oliver, le premier chat de la présente demeure, avant la collection initiée par Bouchon.

 

Oliver & Puces 01 sépia

Oliver & Puces

 

Oliver 01 sépia (1)

Oliver

 

Oliver & Puces 02 sépia

Oliver & Puces
 

 

Ensuite, attendez-vous à voir et vous verrez.

 

Mra 01 sépia

 Mra, un normand, le tout premier

 

Stéphanie & Mra & Lioucha 01 sépia

Stéphanie, Mra, Lioucha

 

Stina & Stéphanie 01 sépia

Stina, Stéphanie 

 
Quand Lioucha fut recueillie, Stina de la Caterie avait déjà disparu suite aux bons soins d'un certain Tartignol qui avait confondu la maladie de Carré et une crise d'urticaire entre deux paquets d'affiches à coller : sa carrière politique commençait.
 
Et encore, et encore, et on en laisse à la diligence de votre recherche dans Libellus. IL est partout, on l'aime tant.
  

 

Stina 3 mois sépia

Stina, 3 mois

 

Stina 8 ans 01 sépia

Stina, 8 ans, peu avant sa mort

 

Stina 8 ans 02 sépia

Stina, 8 ans

 

 

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 23:01

 

Vous rêviez depuis longtemps de ce voyage à Beverly Hills.
Comme vous aviez choisi la classe Salon dans un Airbug A666, vous avez été conduit par une passerelle roulante à l'entrée située en tête de l'aéroplane.
Introibo ad altare
Le commandant Antoine de, un retraité de La Poste, vous a souhaité la bienvenue.
Et cum spiritu tuo
Peu de temps après le décollage, l'écran géant vous a présenté un film de divertissement : Aircrash.
Perducat vos ad vitam aeternam

 
A midi, on vous a proposé le déjeuner. Il y avait le choix entre poisson et steak. Vous avez pris des lasagnes.
Et salutare tuum da nobis
Près de la côte, la panne bête de carburant et pas une plate-forme de ravitaillement avant le golfe du Mexique.
Kyrie eleison
Le pilote a lancé un mayday-mayday-mayday, alors que nous étions en novembre.
Ses dernières paroles, que vous êtes le seul à avoir entendues, ont été : putain de bordel de merde de ferraille à la con.
Quand la machine à plongé et s'est brisée, vous vous êtes cassé.
Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram
Vous aviez enfilé votre bouée à tête de canard. Vous étiez à moins d'un kilomètre du rivage.  Vous avez mis trois heures pour y parvenir. Vous auriez pu faire un peu mieux sans les chaussures. Le canard n'a rien foutu.
Munda cor meum ac labia mea
Vous étiez le seul survivant.
Ad salutem in vitam aeternam
Au Beverly Hills VIP, votre suite Whatelse était réservée : terrasse et piscine privées. Vous avez négligé la piscine, on ne sait pourquoi.
Pendant qu'on séchait vos vêtements et qu'on vous cirait les pompes, vous avez demandé un espresso.
La vue était splendide, le séjour fut plaisant. Juste un léger incident au Dakota du Sud où vous avez failli glisser sur le nez de Lincoln.
Et descendat super nos misericordis tua
Au retour, vous avez préféré un paquebot de croisière, le Titanix.
Lavabo inter innocentes manus meas
Les embarcations de secours, réservées aux passagers du pont Alpha, sont bien arrivées à Nantes.
Orate fratres
Oremus
Maintenant, vous êtes à la gare, dans la salle d'attente, en compagnie d'un vieux légionnaire qui s'endort sur sa bière en chialant. Vous attendez le retour du printemps.
Ite missa est
_ !!!
_ D'ores et en avant,
vous épargnerez aux lecteurs de vos cartes postales
les échos de l'office dominical !
 
 
 

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 10:38
 
 
Des manuels d'histoire contemporaine correspondant aux nouveaux programmes inscrits pour la rentrée 2011 et envoyés en spécimens aux professeurs des classes de première générale ont été contestés par des associations juives : ils vont être "modifiés" avant l'impression des versions définitives.
Source : Hachette Education, lundi 4 juillet

Le détail des passages mis en cause et la teneur des modifications n'ont pas encore été précisés.
 
Le ministère de l'éducation nationale n'avait pas réagi lundi en fin de journée. Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF),, a évoqué une "présentation du conflit israélo-palestinien tout à fait scandaleuse".
 
Il a notamment dénoncé "une idéologisation" dans l'emploi du mot "Nakba" ("catastrophe"), selon l'appellation, dans le monde arabe, de la création de l'Etat d'Israël en 1948 et de l'exode des Palestiniens qui s'en est suivi, quand le terme "Israël" "n'apparaissait pas". Il a par ailleurs dénoncé "des erreurs factuelles", sans préciser lesquelles.
 
Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a reproché aux auteurs du manuel d'"interpréter les faits historiques, de tronquer la vérité, de prendre parti".
 
Information parue, notamment, dans Le Monde, le 4 juillet.

Ce qui est particulièrement choquant, c'est qu'un Conseil, ou un syndicat, ou une association, intervienne dans la composition de manuels scolaires qui relèvent seulement de la compétence des professeurs et des inspecteurs, qui, eux, ont une formation universitaire et pédagogique. Quel groupuscule [note] viendra bientôt imposer la refonte d'un chapitre sur la question homérique qui n'a pourtant guère évolué depuis des lustres.
[note] Le CRIF – on notera que le "I" des institutions est bien affiché alors que le "J", Juif, trop Juif, est omis – représente 600.000 personnes qui occupent plus de 60% des postes de décision partout en France. Les références sont à une portée de clavier.

Ensuite, les manuels scolaires sont choisis par les professeurs au cours de conseils d'enseignement. Lorsqu'un manuel est entaché d'erreurs, ils sont les seuls à pouvoir légitimement et techniquement le rejeter.
 
Enfin, qu'est-ce que l'antisémitisme ? C'est d'abord une aberration lexicale. Les Sémites forment la plupart des peuples du bassin méditerranéen et de quelques peuples du Moyen-Orient. Il y a donc un abus dans l'appropriation du terme "antisémitisme" par les sionistes.

729
 
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Déclaration universelle des droits de l'Homme, Article 19, 10 décembre 1948
 
Le directeur de la division des droits de l'homme de l'ONU John Peters Humphrey, la présidente de la commission de rédaction de la Déclaration Eleanor Roosevelt, le rapporteur pour la Commission des droits de l'homme des Nations unies Charles Malik, le secrétaire général adjoint de l’ONU Henri Laugier, le membre de la Commission des droits de l'homme René Cassin en furent les principaux auteurs. Stéphane Hessel était à cette époque le secrétaire de la Commission des droits de l’Homme.
 
Justement, puisque nous venons d'évoquer un juste, Stéphane Hessel, voyons ce que signifie la Nakba
 
En février 1947, les Britanniques annoncent qu'ils ont décidé d'abandonner leur mandat sur la Palestine. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale de Nations-unies vote un Plan de partage du pays avec le soutien des grandes puissances, contre les Britanniques et l'ensemble des pays arabes.
 
Le lendemain du vote, la guerre civile éclate entre la communauté juive et la communauté arabe de Palestine. Le 15 mai 1948, après le retrait britannique, la guerre civile se transforme en une guerre entre Israël et les Etats arabes voisins.
 
C'est au cours de ces conflits que se produit l'exode, la déportation, des Palestiniens. Cet événement est en mémoire le jour de la Nakba (an-Nakbah, jour de désastre, de catastrophe, de cataclysme).
 
Récemment, l'ONU a condamné Israël pour le sang versé le jour de la Nakba, en violation de la résolution 1701 adoptée le 11 août 2006
 
Selon le quotidien israélien Haaretz (périodique de gauche), en date de mercredi, un rapport de l'ONU accuse l'armée israélienne d'avoir eu recours à un usage excessif de la force en ouvrant le feu le 15 mai sur des réfugiés palestiniens manifestant à la frontière israélo-libanaise.
Le journal a obtenu une copie de ce rapport, validé par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et approuvé par les 15 membres du Conseil de sécurité.
 
Le 15 mai, des milliers de manifestants palestiniens s'étaient réunis au Liban près de la frontière avec Israël pour commémorer la Nakba.
 
Lorsque les manifestants se sont approchés de la barrière de sécurité longeant la frontière, les troupes israéliennes ont ouvert le feu "à balles réelles", tuant sept civils et blessant 111 personnes, affirme le rapport de l'ONU.
 
Le document relève que les militaires israéliens ont "ouvert le feu à balles réelles directement contre des manifestants non armés" et affirme que cette riposte "n'était pas proportionnée à la menace pour les soldats israéliens".
 
"Les forces israéliennes ont bien tiré des salves d'avertissement en l'air, mais n'ont pas eu recours aux moyens classiques anti-émeutes avant d'utiliser leurs armes contre les manifestations", relève le rapport.
 
"J'appelle les forces israéliennes à s'abstenir d'ouvrir le feu à balles réelles dans de telles situations, sauf lorsqu'elles sont clairement en situation de devoir assurer leur autodéfense", écrit M. Ban dans les conclusions du rapport.
 
"Tout pays a le droit à l'autodéfense, mais les forces armées d'Israël doivent avoir recours à des moyens opérationnels appropriés" face aux dangers auxquels elles sont confrontées, ajoute-t-il.
 
Selon la version de l'armée israélienne, "plusieurs émeutiers ont tenté de franchir la barrière frontalière et de s'infiltrer en territoire israélien. Les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de semonce".
 
Le même jour, quatre autres manifestants avaient été tués par des tirs israéliens dans la partie du Golan syrien occupé par Israël.
 
Le rapport de l'ONU, cité par le Haaretz, examine uniquement les violences à la frontière libanaise à la lumière d'une enquête de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban).
 
Il reproche parallèlement aux manifestants palestiniens d'avoir provoqué la confrontation et relève que le Hezbollah chiite a participé à l'organisation des rassemblements dans le sud du Liban.
 
Selon Haaretz, les autorités israéliennes ont décidé de protester contre ce rapport en boudant jusqu'à nouvel ordre son auteur, le coordinateur spécial de l'ONU au Liban, Michael Williams.
 
Ygal Palmor, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères,, a indirectement confirmé que M. Williams n'était pas le bienvenu en Israël. "Je préfère ne pas donner de précisions sur les rendez-vous qu'il est susceptible d'obtenir en Israël", a-t-il déclaré.
 
Information parue, notamment, dans Le Point, le 6 juillet
 

 
Je me rappelle encore le Sud du Fleuve au troisième mois, le cri des perdrix et le parfum de cent fleurs.
Feng sueh (896-973)
 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 23:01
 
Terre d'Hermès, Clément Sibony, musique : Morgan Visconti, Lindsay Jehan & Gareth Williams, dir. Laurence Dunmore, prod. Gang Films, lieu du tournage : Ouarzazate, Maroc, 2006
 
N'oublions pas qu'Hermès, fils de Zeus et de Maïa, est l'inventeur des poids et mesures.
 
Composition : terre rouge, iode 131, césium 137 – traces possibles de strontium et de champignon noir.

 
Depuis Fukushima
 
 
 
 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 23:01

 

Nous avons connu Lou en mission au bordel.

 

Aujourd'hui le voici sur le chemin (en fer) de la délinquance caractérisée.

 

Lou est encore en stage, cette fois volontairement, traduisons par choisi, sur un bien joli thème : art et architecture.

Le maître d'œuvre était le FRAC des Pays de la Loire ou, plus exactement, la personne ci-devant détachée, privée d'enseignement en arts plastiques, discipline délicate en milieu.

Le schéma était le même, en pire.

 

 

Premier jour

 

Selon l'ordre de mission, on commençait à travailler à 9 h. Vers 10 h 30, le staff est arrivé, on a pris le café. L'après midi, on a regardé l'exposition du moment au FRAC.

C'était très bien, il y avait des cochons de Wim Delvoye et une très belle œuvre (comme toujours) de Pascal Convert.

 

 

Deuxième jour

 

C'est là que sont arrivés les architectes, professeurs à l'Ecole Nationale d'Architecture de Nantes. L'année précédente, ils étaient élèves. Ils sont devenus professeurs. Ils n'avaient rien construit mais ils avaient des idées.

 

Nous avions rendez-vous à la périphérie de la ville à 9 h.

 

Lou a pris quelques photographies de l'environnement en attendant 10 h.

 

Là, nous sommes partis, à 30, et, au risque de briser le suspense, nous n'en avons pas perdu un seul.

 

Nous sommes partis, inconscients z'et joyeux, sur la voie ferrée périphérique de Nantes, du sud vers le nord. Il ne passait que quatre trains par jour, nous étions donc supérieurs en nombre.

 

Après quelques centaines de mètres, un employé de la SNCF nous a rejoint et nous a fait savoir que nous n'avions pas le droit de marcher sur cette voie. Aussi, sous la conduite de nos deux architectes, nous avons fait le tour du pâté de maisons voisin pour revenir sur la voie, assez loin de l'employé, comme des gamins, mais attention ! Un stage de l'Education Nationale, c'est sérieux.

 

Nous avons marché. Nous avons pris des photographies. Nous n'avons pas entendu parler d'architecture.

 

Le soleil approchant de son zénith, nous avons eu comme un creux. Heureusement, la table était réservée dans un petit restaurant très sympathique, près du stade.

Une architecture, le stade. Lou s'est attardé à prendre quelques photographies.

 

La tablée était déjà attablée autour d'un solide apéritif. Le menu était copieux et la détachée avait choisi le vin.

 

Deux heures plus tard, nous sommes repartis, tout frais, à l'assaut des rails. Nous avons eu le temps de passer un viaduc juste avant l'arrivée d'un des quatre trains de la journée. Nous n'en étions plus ou pas encore à l'architecture, mais seulement à l'art de courir plus vite qu'un train.

 

Peu après cet exploit pédagogique, nous nous sommes fait cueillir par un groupe de cheminots en stage, pour apprendre, eux. Gilets fluorescents, connaissance de l'horaire des quatre trains et… autorisation. Là, même ceux qui avaient le plus généreusement déjeuné ont compris que nous étions sur une mauvaise voie. La chose aurait pu mal tourner nonobstant la médiation de la détachée qui était pleine – de bonne volonté – et le mutisme des architectes. Nous avons été autorisés à rejoindre la voie publique, sans frais.

 

Plus loin, on nous a fait parcourir un ancien terrain de maraîcher, resté propriété privée et pavée de verrières effondrées cachées sous l'herbe haute. Il y a eu un blessé. Un bout de verre coincé dans la semelle d'une chaussure, quelques écorchures pour extirper l'intrus, du sang, enfin !

 

Positivons. C'est tout de même là que Lou a connu la recette des fleurs d'acacia en beignet. Excellent ! La pâte doit être légère, comme la fleur crue enveloppée. La cuisine, c'est important, et c'est une tradition bien antérieure à celle de l'architecture.

 

Quelques déserteurs se sont manifestés dans la troupe, notamment la victime saignante menacée d'une compresse d'herbes folles.

 

Rendez-vous a été fixé dans une station de tramway, vers le haut – les architectes ne perdent jamais le nord.

 

Le groupe s'est désagrégé, surtout du côté des agrégés qui ont fait bande à part, certains en couple, d'autres en solo. Lou était seul, avec un plan de la ville. De son pas lent, il a rejoint le lieu avec un quart d'heure ligérien d'avance, le temps de prendre un ticket, ce que personne d'autre n'a fait.

 

_ Il n'y a jamais de contrôle.

 

Nous sommes descendus à deux arrêts avant le terminus pour nous promener dans un dépôt, non surveillé, de la SNCF. Quelques Raymond Hains de plus.

 

Et puis et puis, tout le monde s'est retrouvé dans une cafétéria où la détachée prenait son apéritif. Nous apportions nos photographies à développer sur papier. Le blessé avait échappé à l'amputation.

 

 

Troisième jour

 

Il fallait un jour pour développer les photographies.

Matinée au FRAC, café, on ne s'en lasse pas.

Déjeuner dans un petit restaurant très sympathique, puis visite d'une exposition de maquettes d'architecture dans un lieu rien que pour nous.

Une heure pour contempler – la détachée assoiffée a pris un digestif.

Une heure pour dire ce que nous avions vu.

Les architectes étaient rentrés chez eux et Lou n'avait rien à dire, mais il y avait de belles âmes qui ont trouvé le géniaaal de la chose.

 

 

Quatrième jour

 

Le matin, café au FRAC. Ils font un très bon café. Pascal Convert était toujours là. Les cochons également. Lou aime bien les animaux.

 

Sinon, rien.

 

Pour l'après-midi, nous avions un espace réservé dans une sorte de maison de la culture.

 

Livraison des photographies et règlement. Oui, c'était à nos frais, et la détachée n'avait pas prévu de monnaie. Chacun a laissé un peu plus. Lou est le seul à avoir dit : "Gardez le reste pour vos pauvres".

 

Là, ça a tourné vinaigre.

 

Retour en arrière.

 

Au cours de la promenade, Lou avait régulièrement repéré des "œuvres d'art", à la manière de Raymond Hains. On rappelle qu'il n'a jamais été question d'architecture en trois jours.

 

Le Lou s'est fait salement et lâchement épingler par un des deux architectes.

 

"Il y en a qui voient des œuvres d'art partout, ça les rassure."

 

Lou s'est levé, tranquillement, il a rangé ses affaires et ses photographies, posées sur une plinthe, et il est seulement revenu dire qu'il avait du lait sur le feu et qu'il ne voulait pas troubler plus longtemps l'inquiétude légitime des jeunes filles en fleurs d'acacia.

 

Révisons.

 

Les Nuls, Hassan Cehef

 

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 20:28


De la musique avant toute chose.


 


Interretialis libellus est ouvert en ce samedi saint.


A mes compaings du pain rassis

ceux qui disaient nous voulons : tout !

A l'Araignée la toile au vent

A tous ceux qui m’auront suivi

à ceux-là je laisse les coms

maintenant que je suis paré



 

Léo Ferré, Le Chien

 

A mes oiseaux piaillant debout

Chinés sous les becs de la nuit

Avec leur crêpe de coutil

Et leur fourreau fleuri de trous

A mes compaings du pain rassis

A mes frangins de l'entre bise

A ceux qui gerçaient leur chemise

Au givre des pernods-minuit

 

A l'Araignée la toile au vent

A Biftec baron du homard

Et sa technique du caviar

Qui ressemblait à du hareng

A Bec d'Azur du pif comptant

Qui créchait côté de Sancerre

Sur les Midnight à moitié verre

Chez un bistre de ses clients

 

Aux spécialistes d'la scoumoune

Qui se sapaient de courants d'air

Et qui prenaient pour un steamer

La compagnie Blondit and Clowns

Aux pannes qui la langue au pas

En plein hiver mangeaient des nèfles

A ceux pour qui deux sous de trèfle

Ça valait une Craven A

 

A ceux-là je laisse la fleur

De mon désespoir en allé

Maintenant que je suis paré

Et que je vais chez le coiffeur

Pauvre mec mon pauvre Pierrot

Vois la lune qui te cafarde

Cette Américaine moucharde

Qu'ils ont vidée de ton pipeau

 

Ils t'ont pelé comme un mouton

Avec un ciseau à surtaxe

Progressivement contumax

Tu bêle à tout va la chanson

Et tu n'achètes plus que du vent

Encore que la nuit venue

Y a ta cavale dans la rue

Qui hennit en te klaxonnant

 

Le Droit la Loi la Foi et Toi

Et une éponge de vin sur

Ton Beaujolais qui fait le mur

Et ta Pépée qui fait le toit

Et si vraiment Dieu existait

Comme le disait Bakounine

Ce Camarade Vitamine

Il faudrait s'en débarrasser

 

Tu traînes ton croco ridé

Cinquante berges dans les flancs

Et tes chiens qui mordent dedans

Le pot-au-rif de l'amitié

Un poète ça sent des pieds

On lave pas la poésie

Ça se défenestre et ça crie

Aux gens perdus des mots fériés

 

Des mots oui des mots comme le Nouveau Monde

Des mots venus de l'autre côté de la rive

Des mots tranquilles comme mon chien qui dort

Des mots chargés des lèvres constellées dans le dictionnaire des constellations de mots

Et c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaire

Nous ferons un séminaire, particulier avec des grammairiens particuliers aussi

Et chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiasses littéromanes

 

Il importe que le mot amour soit rempli de mystère et non de tabou, de péché, de vertu, de carnaval romain des draps cousus dans le salace

Et dans l'objet de la policière voyance ou voyeurie

Nous mettrons de longs cheveux aux prêtres de la rue pour leur apprendre à s'appeler dès lors Monsieur l'abbé Rita Hayworth

Monsieur l'abbé BB fricoti fricota et nous ferons des prières inversées

Et nous lancerons à la tête des gens des mots sans culotte sans bande à cul

Sans rien qui puisse jamais remettre en question

La vieille la très vieille et très ancienne et démodée querelle du qu'en diront-ils

Et du je fais quand même mes cochoncetés en toute quiétude sous prétexte qu'on m'a béni

Que j'ai signé chez monsieur le maire de mes deux mairies

Alors que ces enfants sont tout seuls dans les rues et s’inventent la vraie galaxie de l’amour instantané

Alors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimeront

Alors que cela est indéniable

Alors que cela est de toute évidence et de toute éternité

Je parle pour dans dix siècles et je prends date

On peut me mettre en cabane

On peut me rire au nez ça dépend de quel rire

Je provoque à l’amour et à l’insurrection

Yes ! I am un immense provocateur

Je vous l'ai dit

 

Des armes et des mots c'est pareil

Ça tue pareil

II faut tuer l'intelligence des mots anciens

Avec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras

Il faut mettre Euclide dans une poubelle

Mettez-vous le bien dans la courbure

C'est râpé vos trucs et manigances

Vos démocraties où il n'est pas question de monter à l'hôtel avec une fille

Si elle ne vous est pas collée par la jurisprudence

C'est râpé Messieurs de la Romance

Nous, nous sommes pour un langage auquel vous n'entravez que couic

Nous sommes des chiens et les chiens, quand ils sentent la compagnie,

Ils se dérangent et on leur fout la paix

Nous voulons la Paix des Chiens

Nous sommes des chiens de bonne volonté

El nous ne sommes pas contre le fait qu'on laisse venir à nous certaines chiennes

Puisqu'elles sont faites pour ça et pour nous

 

Nous aboyons avec des armes dans la gueule

Des armes blanches et noires comme des mots noirs et blancs

Noirs comme la terreur que vous assumerez

Blancs comme la virginité que nous assumons

Nous sommes des chiens et les chiens, quand ils sentent la

compagnie,

II se dérangent, ils se décolliérisent

Et posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelque chose d'urgent à faire

Même et de préférence si l'urgence contient l'idée de vous foutre sur la margoulette

Je n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse l

Je cause et je gueule comme un chien

 

Je suis un chien
 

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