Johann Sebastian Bach, Messe en si mineur, Sanctus, Gundula Janowitz, sopran, Hertha Töpper, alt, Horst R. Laubenthal, tenor, Hermann Prey, baß – Münchener Bach-Chor und Orchester, dir. Karl Richter, Stiftskirche, Dießen am Ammersee, 1969 – le Sanctus a été composé pour le jour de Noël 1724.
Patrick Szymanek, Hommage à Louise de Bourbon, 28e abbesse de l'abbaye de Fontevraud, encre sur papier, 2012, Collection particulière
Patrick Szymanek, Le salon parisien, encre sur papier, 2014, Collection particulière
Patrick Szymanek, Collégiale de Oiron, encre sur papier, 2015, Collection particulière
Patrick Szymanek, Sainte Thérèse de Lisieux, encre sur papier, 2015, Collection particulière
Patrick Szymanek, Le chat à la fenêtre, Hommage à Balthus, encre sur papier, 2016, Collection particulière
Patrick Szymanek est né à Briey, en Meurthe-et-Moselle, d'un père polonais et d'une mère italienne. Il apprécie l'union entre les peuples et les migrations comme une richesse pour tous. Il dessine depuis toujours. Après avoir travaillé dans le domaine de la gestion d'entreprise – le goût des chiffres, dit-il –, il s'est retiré à Thouars, dans une maison de la ville ancienne, où il se consacre à son art, aux plantes de son petit jardin et à la cuisine. Il a exposé à Tours, notamment à L'Imprimerie en 2015.
Il aime la cuisine indienne, et tout également celle du terroir français. Son velouté se compose de cinq carottes, un navet, deux oignons, un butternut, quatre tomates séchées et autant de courgettes : faire revenir tous les légumes dans de l'huile d'olive puis ajouter un peu d'eau sans recouvrir les légumes, cuire à feu doux sous un couvercle.
Ses personnages historiques sont souvent à son image, une image déformée jusqu'à la caricature. Le trait hésitant est calculé, contrôlé, maîtrisé : le parfait ne serait pas le beau. Il veille à l'harmonie des couleurs, comme dans Le chat à la fenêtre, où le chat jaune-roux s'allie au mur d'en face et à la cheminée.
Jacky Muchery, Petite étude musicale, souvenir de la méthode rose, le carvanal de Venise, acrylique sur toile, 2016, Collection particulière
Jacky Muchery, Musique VI, acrylique sur toile, 2016, Collection particulière
Jacky Muchery est né à Somain, dans le Nord. Ses études et ses prix lui ont valu de devenir professeur de piano au Conservatoire de Tours puis de fonder, dans la même ville, sa propre école où il enseigne le clavecin, le piano et le chant. Ancien disciple de Marinette Mathieu, elle-même élève notamment d'Alfred Manessier et d'Albert Marquet et à laquelle il voue une profonde admiration, il a commencé à peindre à l'âge de vingt-trois ans. Le dimanche, il tient un magasin d'antiquités et d'objets anciens à Thouars.
Une sonate de Franz Schubert évoque pour lui le souvenir d'une rencontre...
Franz Schubert, Sonate en la majeur, D. 959, second mouvement, andantino, Alfred Brendel, piano
Jacky Muchery est un musicien-peintre, un peu comme un Daniel Humair.
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On pourra voir d'autres œuvres des deux artistes sur Ausgezeichnet.
Transcendental, Daniil Trifonov, piano, Deutsche Grammophon, 2016 – Franz Liszt, Etudes d'exécution transcendante, Deux Etudes de concert, Trois Etudes de concert, Grandes Etudes de Paganini
Dans son interprétation, Daniil Trifonov, le jeune prodige russe, met à l'œuvre, certes, sa vertigineuse virtuosité mais il veille essentiellement à permettre de s'épanouir à la sensibilité qui imprègne ces pièces. Force, élégance, délicatesse s'unissent dans la clarté de la ligne.
Transcendental, Daniil Trifonov, piano, Deutsche Grammophon, 2016
Franz Liszt, Grandes Etudes de Paganini, Tema con variazioni– Daniil Trifonov, piano
Franz Liszt, Grandes Etudes de Paganini, La campanella – Daniil Trifonov, piano
ANTOINE DELAFOY : Un père... Adolphe Amédée témoigne en matière d'art de perversions assez voisines des vôtres. Défenseur de Puvis de Chavannes et de Reynaldo Hahn...
FERNAND NAUDIN : Connais pas.
ANTOINE DELAFOY : Lui si. A part ça, ce qu'il est convenu d'appeler un grand honnête homme, porté sur la morale et les soubrettes, la religion et les jetons de présence.
Georges Lautner, Albert Simonin, Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, 1963
Reynaldo Hahn, Le Rossignol éperdu, piano : Bernard Paul-Reynier, Passavant Music, 2014
Reynaldo Hahn, Le Rossignol éperdu, L'Ange verrier
En 1912, né d'une riche famille vénézuélienne, Reynaldo Hahn, âgé de 38 ans, est déjà un compositeur consacré dans les hauts salons de l'aristocratie où il rencontre son ami et amant Marcel Proust. Cette année-là, il publie Le Rossignol éperdu, un recueil de cinquante-trois poèmes pour piano. Il explore, en connaisseur avisé, les richesses sonores de l'instrument.
Bernard Paul-Reynier, disciple de Pierre Barbizet, nous en donne une interprétation voluptueuse en parfait accord avec la légèrete grave ou la gravité légère d'un compositeur qui refusait de se prendre au sérieux.
En mémoire de la guerre franco-prusienne, Pierre Puvis de Chavannes compose plusieurs œuvres inspirées par l'événement.
L'Espérance est représentée sous les traits d'une jeune fille nue, assise sur un tertre recouvert d'une draperie blanche. Elle se détache sur un paysage de désolation où l'architecture en ruine et les croix de fortune évoquent le conflit.
Cependant, le brin d'olivier que tient la jeune fille annonce la paix retrouvée dans un jour nouveau que promet l'éclaircie naissante au-delà des collines
Les fleurs ont recommencé à pousser au travers des cailloux du tertre. La scène se situe dans un espace intemporel : un message pour tous les temps.
Pierre Puvis de Chavannes est un peintre de notre temps.
Pierre de La Rue, Missa de Septem Doloribus, Ars Antiqua de Paris, Naxos, 1999
Pierre de La Rue, né vers 1460, probablement à Tournai, et mort le 20 novembre 1518, est un compositeur franco-flamand de la Renaissance.
En 1965, Michel Sanvoisin (flûte à bec) et Joseph Sage (contreténor) créent Ars Antiqua de Paris. Ici avec Guy Robert (luth), Jean et Mireille Reculard (violes). L'ensemble, de trois à dix interprètes, cultive un répertoire s'étendant du XIIe au XVIIIe siècles.
Michel Sanvoisin, Joseph Sage
La Messe des Sept Douleurs de Pierre de La Rue n'est pas festive, malgré certaines pièces, comme le Gloria qui est louange et non tristesse.
Ecoutez le beau Kyrie.
Pierre de La Rue, Missa de septem doloribus, Kyrie, Ars Antiqua de Paris
Ensemble composé de :
Jean Nirouët : contre-ténor
Frédérico Bourdin : ténor
Cristophe Olive : baryton
Cristophe Lizère : baryton
Gaël De Kerret : basse
Cristophe Poncet : ténor
Peut-être préférerez-vous la Missa Puer natus est nobis, évidemment plus enjouée ?
Pierre de La Rue, Missa Puer natus est nobis, Ars Antiqua de Paris, Association Pierre de La Rue, Sands Films, 2003
Ou encore, plus rare, et plus ancien dans le répertoire d'Ars Antiqua de Paris, cette chanson gaillarde.
Gabriel Bataille, Un Satyre Cornu, 1614 , Ars Antiqua de Paris, in Chansons gaillardes et danceries de la Renaissance, vinyle, Arion, 1976
Gabriel Bataille, né probablement dans la Brie, ca 1574-1630, est un musicien français, luthiste et compositeur d'airs de cour.
De 1617 à sa mort, il est maître de la musique de la maison d’Anne d’Autriche.
Lucinda Williams, The Ghosts of Highway 20, Highway 20 Records, 2016
Depuis ses premiers concerts en 1974, dans les bars d'Austin, Lucinda Williams maintient sa route et son chant composé de blues, folk, country. De sa voix écorchée, elle chante les ombres noires de l'Amérique des campagnes et des villes oubliées, des vieilles légendes et des chagrins éternels. A 63 ans, elle continue sa route, celle de son enfance, la Highway 20, qui traverse le Texas, la Louisiane et le Mississippi et laisse sur le bas-côté les fantômes d'une multitude de vies échouées.
Nostalgique, rebelle, joyeux, The Ghosts of Highway 20, est un album magnifique.
Lucinda Williams,Ghosts of Highway 20, in album The Ghosts of Highway 20
Jan Dismas Zelenka, Missa Divi Xaverii, Litaniae de Sancto Xaverio, Collegium 1704, dir. Václav Luks, Accent, 2016
Contemporain de Johann Sebastian Bach, Jan Dismas Zelenka (1679-1745) est un compositeur bohémien de l'ère baroque encore méconnu jusqu'à ce que Václav Luks, lui-même tchèque, ne restaure son œuvre – et ses partitions fort endommagées par le temps.
Nommé maître de chapelle en 1729 à la très catholique cour de Dresde, Zelenka y compose la même année une magnifique messe et des litanies pour fêter saint François Xavier, Apôtre des Indes, le saint patron de l'archiduchesse Marie-Josèphe de Habsbourg.
Une orchestration de fête allée avec une écriture délicate des airs sont parfaitement servies par une très belle distribution :
Hana Blazíková, soprano
Kamila Mazalová, alto
Václav Čížek, ténor
Stephan MacLeod, basse
Collegium 1704 et Collegium Vocale 1704
Ecoutez un Kyrie eleison enjoué comme on en entend peu.
Jan Dismas Zelenka, Missa Divi Xaverii, Kyrie eleison I
Erik Satie, Tout Satie !, Erik Satie Complete Edition, Erato, 2015
Man Ray, Erik Satie, 1924
Erik Satie, Le Piccadilly, 1904, piano : Anne Queffélec
Le Piccadilly se présente comme une marche de forme ternaire, avec trio central, sur le modèle d'un ragtime de Scott Joplin. Si l'on joue la phrase principale de la pièce lentement, et en effaçant toute syncope, on s'aperçoit que la mélodie pourrait être celle d'une Gymnopédie ou des premières chansons (Les fleurs, Sylvie, etc.).
L'œuvre intégrale d'Erik Satie ainsi reconstituée est un heureux recueil d'interprétations parfois anciennes, toujours excellentes ou à tout le moins originales.
Vivaldi, Les Orphelines de Venise, Gloria, Magnificat, Les Cris de Paris – Geoffroy Jourdain, Ambronay, 2016
Au XVIIIe siècle, les femmes ne chantaient pas dans les églises, sauf à Venise, où les pensionnaires des ospedali, institutions charitables recueillant les orphelines, purent chanter les plus grandes partitions, notamment celles de Vivaldi.
Geoffroy Jourdain recompose ainsi une messe imaginaire, enrichie d'une Sinfonia al Santo Sepulcro, d'un Concerto Madrigalesco et d'un Magnificat.
Vivaldi, Les Orphelines de Venise, Gloria, Magnificat, Les Cris de Paris – Geoffroy Jourdain, Ambronay, 2016
Il était une fois..., Jodie Devos, Caroline Meng, Quatuor Giardini , Alpha Classics, 2016
Il était une fois..., Jodie Devos, Caroline Meng, Quatuor Giardini , Alpha Classics, 2016 – David Violi, piano - Pierre Fouchenneret, violon - Dagmar Ondracek, alto - Pauline Buet, violoncelle
Jacques Offenbach, Le voyage dans la lune, acte 2, Mon dieu ! Qu'ai-je ressenti là ?
Un opéra imaginaire constitué d'airs d'opérette transcrits par Alexandre Dratwicki pour deux voix et quatuor à cordes et piano. Au programme : Jacques Offenbach, Gioacchino Rossini, Jules Massenet, Charles Silver, Laurent de Rillé, Nicolas Isouard, Frédéric Toulmouche, Gaston Serpette.
Un projet curieux, un propos cohérent, un tout enjoué : nous sommes invités au chant, à l'opérette, à la féérie !