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  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 00:15
Ken Follett, Les Piliers de la Terre – There is no king, there is no queen, there is no law in this land

Ken Follett, Les Piliers de la Terre (The Pillars of the Earth, 1989), traduit de l'anglais par Jean Rosenthal, Éditions Stock, 1990 – photo de couverture (Éditions France Loisirs, 2006) : © Peter Gridley/Taxi

Ken Follett, Les Piliers de la Terre – There is no king, there is no queen, there is no law in this land

Ken Follett est né au pays de Galles, en 1949. Un grand écrivain, depuis son premier roman, L'Arme à l’œil. Il vit à Stevenage, en Angleterre.

 

Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, le prieur du monastère de Kingsbridge entreprend la construction d'une cathédrale. Le début d'une aventure humaine sans précédent au cœur de laquelle vont se jouer les destins passionnés de Lady Aliena, Tom le maître compagnon et Ellen, la sauvageonne, prête à tuer au nom de l'amour...

 

« La nuit du 25 novembre 1120, le Vaisseau blanc appareilla a destination de l'Angleterre et sombra corps et biens au large de Barfleur : il n'y eut qu'un survivant... Le vaisseau représentait le dernier cri en matière de transport maritime et il était muni des plus récents perfectionnements connus de la construction navale d'alors... Si l'on a beaucoup parle de ce naufrage, c'est en raison du grand nombre de personnalités qui se trouvaient a bord ; outre le fils du roi, héritier présomptif du trône, il y avait deux bâtards de sang royal, plusieurs comtes et barons et presque toute la maison du roi... Cela eut pour conséquence historique de laisser Henry sans héritier... Cela provoqua la guerre de succession et la période d'anarchie qui suivit la mort de Henry. »

A. L. Poole, From Domesday Book to Magna Carta

 

Incipit

 

Ellen

Prologue

1123

 

Les jeunes garçons arrivèrent de bonne heure pour la pendaison. II faisait encore sombre quand les trois ou quatre premiers d'entre eux s'étaient glissés hors de leur taudis, silencieux comme des chats dans leurs bottes de feutre. Une mince pellicule de neige fraîche recouvrait la petite ville, comme une couche de peinture neuve, et leurs empreintes furent les premières a en souiller la surface immaculée. Ils passèrent entre les huttes de bois serrées les unes contre les autres et suivirent les rues, ou la boue avait gelé, jusqu’à la place du marché silencieuse où la potence attendait.

Les garçons méprisaient tout ce que leurs aînés appréciaient. Ils dédaignaient la beauté et raillaient la bonté. Ils éclataient de rire à la vue d'un infirme et, s'ils apercevaient un animal blessé, ils le lapidaient à mort. Ils se vantaient de leurs blessures, ils arboraient avec orgueil leurs cicatrices, et réservaient leur admiration toute particulière aux mutilations : un garçon à qui il manquait un doigt, c'était un roi. Ils adoraient la violence ; ils pouvaient parcourir des lieues pour voir le sang couler et jamais ils ne manquaient une pendaison. Un des garçons pissa au pied de la potence. Un autre gravit les marches de l'échafaud, posa ses pouces sur sa gorge et s'affala, le visage crispé dans une macabre parodie de strangulation ; les autres s'exclamèrent d'admiration, et deux chiens débouchèrent sur la place du marché en aboyant. Un très jeune garçon commença imprudemment à croquer une pomme et un des aînés lui donna un coup de poing sur le nez et la lui vola. Le cadet se soulagea en lançant une pierre aiguisée sur un chien qui rentra chez lui en hurlant. Puis il n'y eut plus rien à faire, alors ils s'accroupirent sur le pavé sec du portail de la grande église, attendant qu'il se passe quelque chose.

 

En ce temps-là, le feu, la guerre, le meurtre, le viol, la trahison règnent en maîtres.

[Nous avons changé tout cela]

 

On rencontre également la joie et la fête.

 

Une fête du récit, une fête de l'écriture.

 

Il y a les marchés de village où le peuple se retrouve en faisant griller le cochon, en partageant la bonne bière.

Il y a la famine, la prostitution, la misère.

Il y a l'amour.

 

= = =

Ken Follett, Les Piliers de la Terre – There is no king, there is no queen, there is no law in this land

Ken Follett, Un monde sans fin (World Without End, Dutton/Penguin Group Inc., 2007), traduit de l'anglais par Viviane Mikhalkov, Leslie Boitelle, Hannah Pascal, Robert Laffont, 2008 – photo de couverture : © Tandem Productions GmbH, 2011

 

1327. Quatre enfants sont les témoins d une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées...

Gwenda, voleuse espiègle, poursuivra un amour impossible ; Caris, libre et passionnée, qui rêve d être médecin, devra défier l'autorité de l'Église et renoncer à celui qu'elle aime ; Merthin deviendra un constructeur de génie mais, ne pouvant épouser celle qu'il a toujours désirée, rejoindra l'Italie pour accomplir son destin d architecte ; Ralph son jeune frère dévoré par l'ambition deviendra un noble corrompu, prêt à tout pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance.

Prospérités éphémères, famines, guerres cruelles, ravages féroces de la peste noire... Appuyée sur une documentation historique remarquable, cette fresque épique dépeint avec virtuosité toutes les émotions humaines, à travers un demi-siècle d'histoire mouvementée...

 

Incipit

 

1er novembre 1327

 

Gwenda n'avait pas peur du noir, et pourtant elle n'avait que huit ans.

Quand elle ouvrit les yeux et ne vit que l'obscurité autour d'elle, elle n'en fut aucunement effrayée. Elle savait où elle se trouvait : étendue à même le sol sur de la paille, auprès de sa mère, dans le long bâtiment en pierre du prieuré de Kingsbridge qu'on appelait l'hospice. A en juger d'après la chaude odeur de lait qui chatouillait ses narines, Ma devait nourrir le bébé qui venait de naître et n'avait pas encore de nom.

 

Un monde sans fin, c'est... la même chose en 1327. Ça pend, ça viole, ça pille, ça égorge, ça torture, ça dure... un siècle.

 

* * *

 

Les Piliers de la Terre (The Pillars of the Earth), scénario : John Pielmeier et Ken Follett, réalisation : Sergio Mimica-Gezzan, production : John Ryan, musique originale : Trevor Morris ; interprétation : Ian McShane : Waleran Bigod, Matthew Macfadyen : Prieur Philip, Rufus Sewell : Tom le Bâtisseur, Eddie Redmayne :Jack Jackson ; Hayley Atwell : Aliena de Shiring, Natalia Wörner : Ellen, Liam Garrigan : Alfred, Skye Bennett : Martha, Ken Follett : un marchand normand (septième épisode, à Cherbourg, où Jack Jackson retrouve sa famille paternelle), est une série en huit épisodes de 52 minutes : L'Anarchie (Anarchy), Maître Constructeur (Master Builder), Rédemption (Redemption), Champ de Bataille (Battlefield), Legs (Legacy), Sorcellerie (Witchcraft), Nouveaux Départs (New Beginnings), Le Travail des Anges (The Work of Angels) ; elle fut diffusée aux États-Unis entre le 23 juillet et le 27 août 2010 sur Starz, au Canada sur The Movie Network et Movie Central, en France à partir du 9 décembre 2010 sur Canal+, puis sur TPS Star et France 3, en Belgique à partir du 17 novembre 2011 sur La Une et au Québec à partir du 27 juin 2012 sur AddikTV1.

 

« Que recommence la guerre ! Et le chaos régnera.

Qu'est-ce que ça va nous rapporter ?

En général, quand le chaos règne, Satan se désintéresse de nous, les humbles serviteurs de Dieu, et nous pouvons alors continuer notre sainte œuvre sans entrave.

 

 

There is no king, there is no queen, there is no law in this land.

 

* * *

 

Un monde sans fin (World Without End), d'après le roman de Ken Follet, réalisation : Michael Caton-Jones.

 

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commentaires

L
"silencieux comme des chats dans leur botte de feutre" : des chats bottés assurément. Ah, ces Anglais ! Partout ailleurs dans le monde (un monde où il y a des bottes), on est silencieux, dans ses bottes, comme un ou des chats
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L
Ken Follett est gallois, celte, et non anglais.<br /> Le Welsh Cat a des pouvoirs spéciaux.
D
C'est le premier roman que j'ai lu de lui. Excellent. La série n'est pas mal mais je préfère toujours l'écrit. Et toi ?
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L
Oui, Les Piliers de la Terre, c'est excellent. Un monde sans fin, comme je l'ai écrit, c'est la même chose, c'est-à-dire dispensable si l'on est repu ou excellent si l'on veut en reprendre pour 1500 pages.<br /> Le scénario de la première série est signé par Ken Follett. Très bonne série - il y a peu de bonnes séries : Cadfaël, Moi Julius, Agence tous risques...<br /> La deuxième série a été conçue sans Ken Follett, mais il dit être satisfait de l'adaptation et de la réalisation.<br /> J'ai, et j'ai regardé, les deux, plusieurs fois.<br /> Il y a de nombreuses différences dans le scénario entre le roman et l'adaptation. Cela n'est pas gênant. Pour Un monde sans fin, il y a un peu trop d'effets de montage et d'effets spéciaux numériques à mon goût.<br /> Donc, lire Les Piliers et regarder la première série.

 


 
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