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  • : Un bloc-notes sur la toile. * Lou, fils naturel de Cléo, est né le 21 mai 2002 († 30 avril 2004).

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 01:15
Upton Sinclair, Pétrole – le ruban magique

Upton Sinclair, Pétrole ! (Oil ! University of California press, 1927), traduction de l'américain par Henri Delgove et R. N. Raimbault revue par Marc Spirial, éditions Gutenberg, 2008 – préface d'Olivier Barrot, couverture : David Lee Fong

Upton Sinclair, Pétrole – le ruban magique

Upton Beall Sinclair, né le 20 septembre 1878 à Baltimore, mort le 25 novembre 1968, est un écrivain américain initiateur du socialisme aux États-Unis dès 1904.

 

« Comme Emile Zola, Upton Sinclair n'a rien d'un styliste extasié : il peint large, vite, puissant, il emporte le lecteur et l'incite à s'insurger : Sinclair n'aurait pas renié l'acception utilitaire de son travail. Pourtant Pétrole ! demeure un récit d'aventure.

Tel Géant, livre qui fut lui aussi adapté au cinéma, ce roman se veut le roman du pétrole, volontiers scélérat, que Sinclair avait déjà affronté en manifestant contre les Rockefeller. On ne manquera pas d'être frappé, dans la première partie du livre, par la toute puissance de J. Arnold Ross, magnat de la génération fondatrice de l'industrie pétrolière américaine, et par la soumission parfaite de son fils Bunny. Pourtant, le jeune homme s'affranchit de cette tutelle écrasante et finit par tracer sa propre voie, singulièrement différente de ce que dessinait l'exemple paternel.

Sept cents pages d'idéalisme, empreintes de toutes les composantes du roman d'éducation : on sent qu'Upton Sinclair aspire à donner vie à la chimère de la littérature américaine de tout temps, the great American novel, le grand roman américain à l'échelle du pays-continent qui, une fois pour toutes, s'inscrira dans l'histoire littéraire. »

Extraits de la préface d'Olivier Barrot

 

Upton Sinclair (1878-1968) connaît une enfance pauvre et nomade. A vingt ans, il est correspondant de guerre à Cuba. Rendu célèbre par La Jungle (réédité en 2003 par Mémoire du Livre), il multiplie les livres coups de poing, dénonçant les tares de la société américaine. Il signe sans doute son chef-d'œuvre en 1927 avec Pétrole !, qui vient d'être porté à l'écran par Paul Thomas Anderson sous le titre There Will Be Blood.

4e de couverture

 

Incipit

 

Chapitre I

La Randonnée

1

La route filait, lisse, nette, quatre mètres trente de large exactement, les bords coupés comme au ciseau, ruban de ciment gris déroulé à travers la vallée par une main géante. Le sol ondulait en longues vagues: une lente montée, puis un plongeon soudain. Vous grimpiez et passiez en trombe la crête, mais vous étiez sans crainte, car vous saviez que le ruban magique serait là, libre de tout achoppement, vierge de toute bosse ou crevasse, attendant le passage des roues aux caoutchoucs gonflés tournant sept fois à la seconde. Sur les côtés déferlait en sifflant l'âpre vent du matin, orage de mouvements qui vibrait et grondait en des harmoniques aux incessantes variations. Mais vous vous pelotonniez confortablement derrière un pare-brise incliné qui dérivait la tornade par-dessus votre tête. Quelquefois, il vous plaisait de lever votre main pour sentir le choc glacial ; quelquefois, vous risquiez un œil par le côté du pare-brise afin que l'ouragan vous frappe au front et vous ébouriffe les cheveux. Mais, la plupart du temps, vous demeuriez assis, muet et digne, car c'était ainsi que faisait Papa, et les manières de Papa constituaient l'éthique de l'automobilisme.

 

Papa est un homme méthodique. Il signe des contrats, il achète des terres, de forage en forage. Les morts sont enterrés.

 

Le premier narrateur est James Arnold Ross Jr., surnommé Bunny, fils du seigneur du pétrole. Papa est millionnaire. La sympathie de Bunny envers les travailleurs et les socialistes entraîne la discorde avec son père.

Finalement, le père meurt d'une pneumonie. Bunny consacre son héritage et sa vie à la justice sociale.

Une satire sociale et politique épinglant nos faiblesses. Peut-être une piste autobiographique ? Ou un fil de lecture : le feu.

 

Paul Thomas Anderson, There Will Be Blood, 2007

L'adaptation est une écriture infidèle du roman. Nous en gardons le concerto de Brahms.

 

Johannes Brahms, Concerto pour violon en ré majeur, op. 77, Orchestre symphonique de la radio nationale roumaine, dir. Iosif Conta, violon : Ivry Gitlis, Bucarest,1980 – cadence : Joseph Joachim

Quel merveilleux violoniste !

 

[NDL : nous vous laissons apprécier le message, clairement antisémite, l'auteur étant mort en 1897]

 

Johannes Brahms, Concerto pour violon en ré majeur, op. 77, premier mouvement, Allegro non troppo, New-York Philharmonic, dir. Zubin Mehta, violon : Isaac Stern, ca 1980

Quel merveilleux violoniste !

 

Un grand roman, nous dit Des pas perdus.

 

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commentaires

D
Tiens, je pensais avoir déjà commenté avant l'heure de la messe...
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L
: - )
Y
Bon je crois bien que je n'en avais jamais entendu parler :-)
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L
Ce qui me fait penser que je n'ai pas encore commandé 'Le vieux Chagrin', je suis aux économies, la criiise !

 


 
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