Aujourd’hui, chez Roger, ouvert le dimanche, on échange sur les fondamentaux du temps, les 3 E : Environnement, Emploi, Ecole.
[toute ressemblance avec des propos recueillis dans le temps serait naturelle puisque le dialogue tient de la contamination, comme on l’entendait au théâtre de la Rome ancienne]
Sur l’Environnement
_ trois Muscadet ?
_ t’as pas du vin chaud ? pass’ que ça s’réchauff’ pas !
_ sûr ! y nous disent qu’y a un réchauff’ment et nous, on s’les gèle !
_ note, y a un savant qu’a été ministe et même Noël à Cradingue…
_ … c’est où Cradingue ?
_ c’est par là, j’crois… y l’ont dit, et il a dit que plus ça réchauffait plus on avait froid et que c’était tout des conn’ries !
_ et maintenant y nous font la taxe au charbon…
_ … note, le charbon, avec le ramonage, y a que le nu-clé-air qu’est propre, c’est c’que j’dis !
_ ça c’est vrai, et y veulent nous r’mett’ des moulins à la place, moi je dis : et si y a pas d’vent, hein ?
_ oh ! ben là, dame ! Roger, tu nous mets trois Muscadet !
_ sur le vin chaud ?
_ rouge sur blanc, tout fout l’camp, blanc sur rouge, rien ne bouge !
Sur l’Emploi
_ moi, j’dis : celui qui veut travailler, y travaille !
_ t’as vu les impôts ?
_ moi, je travaille pour rendre service, les impôts, y sav’ pas !
_ tu l’fais au noir ?
_ attention ! c’est pas du travail d’arabe, hein !
_ on n’a mêm’plus l’temps d’aller chasser !
_ moi, si j’étais au gouvernement, tous les bougnoules dehors !
_ note, y en a…
_ … et la r’traite ?!
_ on s’ra tous morts avant…
_ … c’est vrai, ils l’ont dit à la télé, c’est les planètes…
_ … oooh… les planètes, ça existe ? tu y es allé sur les planètes ?
Sur l’Ecole
_ t’as vu ? y en a un qu’a mis une femme à poil pour sa chanson !
_ c’est politique ! et puis moi, si j’mets Simone dans l’chariot, c’est pas moi qui vais l’pousser, l’chariot !
_ sur Canal, y disait : faut aller à l’école…
_ … dame, moi l’école, c’est toujours pas moi qui y ai fait du mal !
_ t’as Canal, toi ?
_ c’est l’gamin, il est en élétroténique, le prof leur a donné tout l’montage !
[NDL : authentique]
_ et les outils ? y en a du bazar là-d’dans !
_ y l’a pris chez les scouts…
_ … on dit scounts !
_ les profs ! y sont tous communisses et à la r’traite !...
_ … de Russie !
_ toujours, moi, c’est pas les fontionnaires qui vont m’mettre, j’paye pas d’impôt !
_ et la tévéa ?! hein ? tu la payes pas la tévéa ?
_ on s’arrange…
_ … Sarkozy, il a dit…
_ … c’est pas Sarkozy qui va faire la loi, ho ! Roger, tu nous remets !
_ … celui qui veut travailler, y travaille !
_ Roger ! tu m’le mets à 30 et 40 contre 1, c’est pour la r’traite…
_ hé ! les gars ! c’est 11 h !
_ Roger, tu nous fais l’vin d’messe, on a les cahouètes.
En remontant le fil
De la démocratie directe en temps de crise_01 – La Journée de la jupe
Damien Saez : « Faut apprendre à lire, Messieurs, faut aller à l’école »
Carrefour-Danone : les escrocs du cœur
De l’écologie de pacotille comme piège à cons
Pour le repos liturgique : non au travail le dimanche !
Albert Camus - révolte et an-archie
Paulo Anarkao - comment vouloir être libre
Albert Camus, Le premier homme - une histoire de pluie, de soleil, de poussière et d'amour
A suivre…
L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids, il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : Moi, l'Etat, je suis le peuple.
Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, I, De la nouvelle idole, trad. Henri Albert, 1898
Hélas, que ne comprenez-vous ma parole : Faites toujours ce que vous voudrez, mais soyez d'abord de ceux qui peuvent vouloir !
Friedrich Nietzsche , Ainsi parlait Zarathoustra, III, De la vertu qui rapetisse, trad. Henri Albert, 1898
Appendice
Vendredi 12 mars 2010, 21 h 40, TF1, Les Enfoirés… La crise de nerfs !
Concert enregistré !!! minimum risk… au Palais Nikaia de Nice, ville réputée pour ses pauvres.
_ pourquoi regarder ?
_ parce que c’est une information.
_ pourquoi éteindre à 21 h 40 ?
_ parce qu’il y a des bornes aux limites.
Un tel déploiement de gaspillage est scandaleux !
Les artistes peuvent être bénévoles (hors les faux frais, le camping à Nice, même en cette saison, n’est pas donné).
Et les autres ? techniciens de la lumière et du son (salut les tarés de la manette !), machinistes, maquilleurs, manœuvres du spectacle, on espère qu’ils ont droit à une piécette du coffre.
Oui, on a craqué devant le coffre. Un gros accessoire dans le décor.
On s’attendait à en voir sortir les repus du coffre conspués par ceux qui ont le ventre creux.
Deux bonnes femmes s’y nichaient.
C’est pas du Jean-Baptiste Mondino/Damien Saez et c’est là que peut-être on voudra bien comprendre.
Le coffre
Je ne le chiffre pas à moins de 100.000 euros, en comptant les matières premières, le prélèvement des matières, le transport, la transformation, la fabrication du chose, son enlèvement vers le plateau, son installation, sa désinstallation, son recyclage.
Tout cela étant déclaré, pour le bénéfice du budget de l’Etat qui est déficitaire dès qu’il reçoit un appoint, on comprendra qu’il serait plus court pour l’Etat-comme-ils-disent et plus juste de donner immédiatement à ceux auxquels pensait Michel Colucci, ceux auprès desquels sont les Les Enfants de Don Quichotte et pas que.
Musique !